Abidjan, le 22 mai 2023 (crocinfos.net) La Commission électorale indépendante (CEI) est prise à témoin dans la crise qui se prépare avant les élections locales (conseils régionaux et municipaux) du 2 septembre en Côte d’Ivoire. L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) mettait en garde contre l’impartialité et l’indépendance du processus électoral en raison de la composition partisane de la CEI, selon un rapport du 18 mai 2023. Les préoccupations quant à l’obligation de créer un organe électoral impartial sont soulignées, car la CEI reste influencée par des acteurs politiques, malgré l’inclusion récente de nouveaux acteurs politiques qui n’a pas rétabli la confiance nécessaire. Les exclusions de personnes de la liste électorale ont entraîné une instabilité, une guerre civile, des violences politiques et communautaires, ainsi que des tensions entre les communautés.
Dans une déclaration faite le samedi 20 mai 2023, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahim Coulibaly Kuibiert, confirme l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire depuis 2020 pour des raisons justifiées. Il justifie cette position radicale en expliquant que malgré les tentatives d’inscription et la demande du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la décision de maintenir son exclusion est confirmée par le tribunal compétent. La déchéance de Gbagbo reste le motif principal de son exclusion, prévalant sur toute tentative d’inscription ultérieure.
En réaction lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, les partisans du Parti pour la Paix et le Changement en Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont dénoncé ‘’la provocation’’ et ‘’l’exclusion’’ du Président Laurent Gbagbo de la liste électorale. Par la voix de Justin Katina, ils ont appelé à la réaction face à ces violations des droits et ont mis en garde contre les risques de troubles.
La tension monte en Côte d’Ivoire à quelques mois des élections locales en raison des décisions contestées de la CEI.
Kpan Charles