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[Déchets médicaux à Akouédo] Trois suspects sous mandat de dépôt, une enquête en cours

Déchets médicaux à Akouédo

Abidjan, le 26 novembre 2024 (crocinfos.net) Le 10 novembre 2024, la découverte de déchets médicaux dans l’ancienne décharge d’Akouédo village a choqué la population et relancé les préoccupations sur la gestion des déchets sanitaires en Côte d’Ivoire. Trois individus ont été identifiés et déférés au tribunal ce lundi 25 novembre 2024, dans le cadre d’une enquête judiciaire pour mise en danger d’autrui et abandon de déchets sanitaires à risque infectieux.

Les suspects, O.G. A., administrateur au Laboratoire central du Plateau, K. K. J-Cl, technicien au Centre d’Anatomopathologie d’Abidjan, et K. M., un maçon, ont été placés sous mandat de dépôt. Selon les autorités, ces derniers sont responsables de cette négligence qui aurait pu exposer la population à des risques sanitaires graves, comme la propagation d’infections liées à des déchets médicaux non traités.

Les trois hommes sont poursuivis en vertu de l’article 393 du Code pénal et de l’article 126 de la loi n° 2023-899 sur l’hygiène et la salubrité publique. L’enquête vise à élucider les circonstances du déversement illégal des déchets, afin de déterminer s’il s’agit d’une erreur administrative ou d’une négligence intentionnelle.

Dans le même temps, l’affaire a pris une tournure inattendue. C.Y., auteur d’une publication mensongère sur les réseaux sociaux, a été condamné à six mois de prison ferme et une amende de 500 000 francs CFA pour avoir diffusé de fausses informations. En effet, il avait évoqué, dans un message largement partagé, la découverte de cadavres d’enfants sur le site, une allégation infondée qui a semé la panique parmi la population. Le tribunal a jugé nécessaire de sanctionner cette désinformation pour éviter tout trouble à l’ordre public.

La situation soulève de nombreuses questions sur la gestion des déchets médicaux et l’efficacité des protocoles en place pour prévenir de tels incidents. Bien que l’enquête soit encore en cours, cette affaire met en lumière la nécessité d’une meilleure supervision des infrastructures liées à la santé et à l’environnement.

Les autorités continuent de suivre de près l’évolution de l’enquête, déterminées à éviter que ce type d’incident ne se reproduise à l’avenir.

Médard KOFFI

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