[Développement à Boundiali et scandale à Abidjan] Une Côte d’Ivoire en mutation
Fernand Dédeh relate dans sa chronique du jour, le contraste saisissant entre le développement industriel à Boundiali avec la première usine de transformation de cajou et les scandales touchant les hauts cadres à Abidjan. Une Côte d'Ivoire en pleine mutation qui veut atteindre des objectifs positifs.
-Sale temps pour certains hauts cadres
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 13 juillet 2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo : Petromax, d’une voix qui a déchiré son village maternel Tombougou: « Notre Boundiali a sa première usine de transformation de cajou ». Le Prédicateur de Songon: « Les aveugles voient, ceux qui ne veulent pas entendre, entendent quand même. ADO travaille avec acharnement. » À Abidjan, le DAF de l’ARTCI est écroué au PPA. À Abidjan, quand les Caïmans se retrouvent un lycée classique.
Lors de mon premier séjour dans la Bagoué en 2018, j’avais été dans le village de Tombougou, à quatre kilomètres de Boundiali. Le village n’était pas électrifié. Six ans plus tard, les poteaux électriques sont dressés, mais plus encore, le village abrite la première usine de transformation de la noix de cajou de la région. Développement et progrès social. Emplois aux jeunes et aux femmes. Lutte contre l’insécurité et la pauvreté. Amélioration des conditions de vie. Ouverture sur le monde.
Cette unité industrielle a « des histoires et une histoire » racontée par la Capitaine de Boundiali. Tout est parti d’une rencontre fortuite à Abu Dhabi en 2021 avec un opérateur économique émirati. « Une semaine après la rencontre d’Abu Dhabi, je reçois un appel pour la géolocalisation du site », dit-elle. Trois ans plus tard, le concret sous les yeux. « Elle commence aujourd’hui avec 50 tonnes par jour, soit 18 000 tonnes par an ». Deux (2) mille personnes travaillent à l’usine pour les débuts. À terme, six (6) mille emplois directs et dix (10) mille emplois indirects seront créés. Un pont entre la Côte d’Ivoire et les Émirats arabes unis
Le fin mot de l’histoire, elle a mis son carnet d’adresses au service de sa commune, de sa région. Un exemple à suivre par les cadres dans les différentes régions.
‘’Pendant ce temps, à Abidjan, sale temps pour certains hauts cadres. Le père fondateur avait dit : « La Côte d’Ivoire n’a que faire des malhonnêtes, même s’ils sont compétents. » On dirait que ton Camarade a décidé de nettoyer les écuries.’’
Le Prédicateur de Songon est venu dire aux populations de Boundiali que tout ça, c’est l’œuvre de ton Camarade. Il ponctue toutes ses phrases par le nom de ton Camarade en saluant son leadership. « En 2011, la Côte d’Ivoire possédait seulement quelques unités de transformation. En 2023, elle en compte 35. En 2011, elle transformait 400.000T. En 2023, elle transforme 1,3 million de tonnes », s’est réjoui le premier ministre. Ce qui a fait dire au Cardinal Frotomougou que « les politiciens de seconde zone, de bas étage dont les yeux scintillent de haine morbide, sont jaloux du travail de notre gouvernement ».
Pendant ce temps, à Abidjan, sale temps pour certains hauts cadres. Le père fondateur avait dit : « La Côte d’Ivoire n’a que faire des malhonnêtes, même s’ils sont compétents. »
On dirait que ton Camarade a décidé de nettoyer les écuries. Aïcha, ça tremble ! On l’a appris ce vendredi 12 juillet 2024, le directeur des affaires financières de l’ARTCI a été écroué au pôle pénitentiaire. Pas de précisions sur les motifs de la mise sous dépôt du DAF pour l’instant. Selon des indiscrétions, « des soupçons de malversations ont toujours plané à l’ARTCI ».
L’espoir demeure. On peut encore célébrer l’excellence dans ce pays. Comme dans l’antre des Caïmans du lycée classique d’Abidjan. Comme dans les établissements publics et privés qui sont performants. L’ex-banquier suisse était à la fête de l’excellence dans son ancien établissement : « Il n’y a pas que le savoir. Il y a les valeurs et le comportement. J’espère que grâce aux succès que vous allez remporter, vous allez aider les générations futures. »
L’avenir du pays passe par les modèles de réussite que l’on présente aux jeunes aujourd’hui.
La chronique de Fernand Dédeh
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