Abidjan, 22-12-2021 (crocinfos.net) Le rideau est tombé, depuis le samedi 18 décembre à l’hôtel Président de Yamoussoukro, sur la 23è édition du Prix Ebony avec le sacre de Bohoussou Kouassi, journaliste à Radio Adjamé, qui a décroché le graal, le Super Prix Ebony 2021. Double lauréat de prix sectoriel, Sériba Koné, journaliste et directeur de publication du site lepointsur.com, pour sa part, satisfait de ses deux “étoiles’’ à cette édition, entend mettre un terme à sa participation au Prix Ebony, pour, dit-il, changer de “camp’’. Portrait.
A 54 ans dont 22 ans consacrés au métier de journaliste qu’il a embrassé en 1999, Sériba Koné a presque gagné son pari d’être parmi les meilleures plumes du pays. « Lorsque je débutais, mon ambition était de me faire un nom à l’image de nos aînes Auguste Miremont, feu Diégou Bailly, Zio Moussa, Dan Moussa… », raconte-t-il. Défi relevé pour ce père de trois adorables filles, « la dernière est en classe de 5e, la première en 2è année BTS et la seconde en classe de 3e », précise le journaliste. Il peut se targuer d’être parmi le cercle restreint de journalistes ayant glané plus de Prix.
Ces deux distinctions de samedi dernier (Prix SIFCA du meilleur journaliste en Agro-industrie et celui de meilleur journaliste pour la Promotion des droits de l’homme) viennent enrichir son armoire à trophées déjà garnie de Prix obtenus (6 au total) ici et ailleurs dans la sous-région. Pourtant le parcours de cet érudit des grands genres journalistiques (il est le président de l’Organisation des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire +ONJI-CI+) n’a pas été linéaire.
« Oui j’ai fait mes débuts en 1999 avec le JD (le Jeune démocrate), puis l’Œil du Peuple, le Nouveau Navire, le Mandat où j’ai eu à occuper le poste de Grand-Reporter. Mais au moment où j’étais à Le Mandat, je faisais, également, des piges à Connectionivoiriennne.net », souligne ce diplômé de l’Université Atlantique d’Abidjan, précisant que hormis le JD où il percevait un salaire en fonction du contrat, dans les autres journaux, il était payé sur “le terrain’’.
En revanche, poursuit Sériba Koné, « Le Mandat a été le journal où j’ai été le mieux payé ». Mais contre toute attente, il démissionne de cet organe au bout d’un an et demi de collaboration. Pour quelles raisons ? « Le Rédacteur en chef bloquait mes papiers qui étaient programmés pour la simple raison qu’il n’y avait pas d’espace. Le Directeur général n’a pas apprécié son attitude et a commencé à être amer envers lui. J’ai préféré démissionner pour ne pas rendre l’atmosphère lourde. Vous pouvez vous renseigner auprès de Ettien Aboa (aujourd’hui à Fraternité Matin), Guy Tressia (qui anime son propre site) ».
Il pensait à créer son propre site quand, dans la même période, le journaliste Laurent Okoué (1er Vice-président de l’Unjci) avec lequel il avait travaillé au JD lui a fait appel pour rejoindre Lepointsur dont il est, aujourd’hui le Directeur de publication, pour quelques moments encore. Car, projetant de faire partager sa riche expérience professionnelle aux cadets, « il est même temps que je ne sois plus Directeur de Publication parce que je mon temps ne me permettra plus de contrôler le contenu d’un média », annonce-t-il.
Pour Sériba Koné, les différents prix obtenus sont « le couronnement d’un travail journalistique bien fait. Nous exerçons un métier difficile et noble. Pour cela, nous devons garder la tête froide et ne pas s’éloigner des lois qui encadrent notre métier. Ces prix au plan national et sous-régionaux m’ont permis de jauger mon travail. Je suis satisfait et prêt à partager mon expérience », insiste-il.
Le journaliste dédie ces différentes distinctions à ses géniteurs, à sa famille, à sa patronne S.E.Mme Chantal Fanny à ses collaborateurs et à tous ceux qui le soutiennent moralement et financièrement.
Geneviève MADINA
(Source : Informateur.com)