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[Élection Uvicoci 2024] Antoine Assalé Tiémoko appelle à un renouveau indépendant

Antoine Assalé Tiémoko, maire de Tiassalé, candidat à la présidence de l'Uvicoci.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 29 juin 2024 (crocinfos.net)—L’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) s’apprête à élire un nouveau président pour succéder à Paulin Danho, maire d’Attécoubé, le 5 juillet 2024, à Yamoussoukro. Antoine Assalé Tiémoko, maire de Tiassalé et candidat à cette élection, a adressé une lettre à ses collègues, les invitant à soutenir sa vision d’une Uvicoci indépendante et modernisée.

Il leur a écrit avec l’espoir de réfléchir ensemble à l’avenir de leur organisation, l’Uvicoci. Le 5 juillet prochain, à Yamoussoukro, les maires éliront le nouveau président de leur faîtière. « C’est avec un grand honneur que je vous informe de ma candidature pour cette élection cruciale », écrit-il d’entrée de jeu.

Un appel au renouveau

Pour lui, l’élection à venir représente bien plus qu’une simple formalité. Elle est l’occasion de redéfinir l’essence de l’Uvicoci et de la réinventer. Il indique que l’organisation doit redevenir le sanctuaire impartial des maires, comme l’ont conçu ses fondateurs, dédiée exclusivement à la défense des intérêts communs des maires.

Il est conscient que les élections de l’Uvicoci, comme beaucoup d’autres dans la sphère publique ivoirienne, n’échappent pas aux jeux et aux agendas politiques. Toutefois, souligne-t-il, les maires doivent se rappeler que l’Uvicoci est avant tout leur maison, une organisation privée, indépendante des influences partisanes, destinée à servir chaque maire et chaque commune de Côte d’Ivoire avec équité, disponibilité et fidélité.

‘’Ces vingt dernières années, relève-t-il la faîtière a été dirigée par des membres du gouvernement. Le candidat indépendant, maire de Tiassalé, martèle qu’il est temps de mettre fin ce schéma inefficace.’’

Une vision pour l’avenir

Avec le soutien de ses collègues, son ambition est de transformer l’Uvicoci en Union des Maires de Côte d’Ivoire (Umci), une organisation plus représentative de leur engagement commun. À l’en croire, leur organisation doit avant tout servir équitablement les intérêts de chaque commune du pays. Car, il n’y a pas de petits maires, il y a des maires tout court. « Nous savons tous l’importance de restaurer la mission première de l’Uvicoci. Une organisation libérée de toute influence politique pourra mieux servir nos communes, renforcer notre intégrité collective et asseoir notre crédibilité auprès des Ivoiriens, du gouvernement et de nos partenaires », conseille-t-il.

Un appel à l’unité et à la cohésion

Selon lui, la diversité des communes et des opinions politiques est une richesse à promouvoir. C’est pourquoi, il souhaite de maintenir la faîtière libre de toute influence partisane pour garantir leur unité et leur cohésion. « Malheureusement, ces dernières années ont révélé une organisation paralysée, éloignée de sa mission initiale. De nombreux élus ont cessé de payer leurs cotisations et désertent de plus en plus les réunions », constate Antoine Assalé Tiémoko.

Libérer l’Uvicoci des contraintes

Amadou Koné, maire Rhdp de Bouaké. Ph.Dr

Pour le maire de Tiassalé, les maires doivent libérer l’Uvicoci des contraintes qui l’entravent et la rendre plus innovante, réactive et capable de mettre en œuvre des solutions bénéfiques pour tous. Son engagement à leur cause commune est déjà prouvé à travers mes actions passées, notamment lors de la crise du « contrôle financier », des « quotes-parts d’impôts partagés » bloquées pendant sept mois, et des « accusations de malversations » évoquées à l’Assemblée nationale.

Réconcilier les maires avec l’Uvicoci

Antoine Assalé Tiémoko est résolu à sortir les difficultés des maires de Côte d’Ivoire de l’ombre et de l’oubli, et à transformer l’Uvicoci en une organisation véritablement au service des maires. Dans un autre document, il présentera les détails des actions qu’il entend mener pendant cinq ans, pour réconcilier tous les maires avec leur organisation et faire avancer leur cause.

Ces vingt dernières années, relève-t-il la faîtière a été dirigée par des membres du gouvernement. Le candidat indépendant, maire de Tiassalé, martèle qu’il est temps de mettre fin ce schéma inefficace : « Ce qui aurait pu être un atout s’est avéré source de paralysie, générant des conflits d’intérêts entre les maires, le gouvernement, et la présidence de l’Uvicoci. En cas de crise, le président de l’Uvicoci, membre du gouvernement, ne peut se positionner du côté des maires contre le gouvernement. »

Un avenir prometteur

Ainsi, le 5 juillet, il demande le soutien de ses pairs pour que l’Uvicoci renaisse, pour qu’ils puissent ensemble réinventer et prendre en main leur destin. « Ensemble, nous améliorerons nos conditions, gagnerons en respect en tant qu’interlocuteurs de l’État, et garantirons à chacun de nous une transition honorable après des années de loyaux services. Autrement, l’humiliation du départ de la mairie à pieds ne prendra jamais fin. »

Il invite ses collègues à sauver eux-mêmes l’Uvicoci. « Refusons l’infantilisation, nous sommes des élus ! En espérant qu’ensemble, nous reprendrons enfin notre destin en main le 5 juillet prochain. »

Antoine Assalé Tiémoko, maire indépendant de Tiassalé, président du mouvement politique dénommé “Aujourd’hui et Demain la Côte d’Ivoire’’ (Adci) sera face au maire Rhdp de Bouaké, Amadou Koné, ministre ivoirien des Transports.

Serges Mignon

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