Dans un contexte politique tendu, le Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid, brièvement interrompu par des revendications indépendantistes, s’est conclu sur match nul et vierge, mercredi soir au Camp Nou.
Tifo géant, banderoles : le public du Camp Nou a fait entendre ses revendications indépendantistes avant le coup d’envoi et pendant le clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid, qui s’est conclu, mercredi soir, sur un score vierge. Une première pour cette affiche depuis 2002.
À l’issue d’un match animé, dominé en grande partie par les hommes de Zinedine Zidane, les deux ténors de la Liga campent sur leurs positions au classement, où ils sont toujours 1er et 2e avec le même nombre de points, le Barça restant devant grâce à la différence de buts (+2).
Au cœur d’une première période relativement ouverte, les Merengue ne sont pas parvenu à ouvrir le score. Au retour des vestiaires, les Madrilènes se sont vu refuser un but de Gareth Bale (74e) pour un hors-jeu de Ferland Mendy qui était à la passe, au grand soulagement des 100 000 supporters présents au stade.
Initialement prévue le 26 octobre dans le cadre de la 10e journée, le 181e clasico de l’histoire avait été repoussé par la fédération espagnole en raison de mobilisations et de violents heurts en Catalogne consécutifs à la condamnationà de lourdes peines de prisons de dirigeants séparatistes.
Et entre la fin de l’hymne du club et le coup d’envoi de la rencontre, des milliers de banderoles bleues ont été brandies sous les cris “Llibertat” (liberté, en catalan). Le match a été brièvement interrompu à la 55e minute pour dégager des dizaines de ballons de plage lancées sur la pelouse depuis les gradins, pour protester contre les balles en gomme tirées par la police pour réprimer les manifestations indépendantistes.
À l’extérieur du stade, quelques échauffourées ont eu lieu dans la soirée entre manifestants arborant des drapeaux catalans, et les forces de l’ordre ont opéré une charge pour dissiper les manifestants. Un container a aussi été pris par les flammes, tel qu’a pu observer un journaliste de l’AFP.
Avec AFP