Je veux comprendre. Il avait été annoncé qu’on allait pour célébrer l’anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien, et permettre à ceux qui n’avaient pu, à l’époque, assister aux funérailles de faire leur part de deuil et de recueillement.
Mais, subitement, pendant les interventions et à l’issue de la cérémonie, un mot revient et traverse tous les propos des intervenants : ‘’Mobilisation’’. « C’est la première fois que l’on voit un si grand nombre de personnes réunies sur la place Jean-Paul ll (donc plus de monde que le jour de la consécration de la basilique); nous venons de sonner la mobilisation ; nous venons de montrer, nous venons de démontrer que nous sommes la première force du pays… »
‘’En tout cas, la célébration de l’anniversaire a ressemblé, à travers certaines allocutions, à l’un des nombreux hommages rendus depuis l’épisode d’Adzopé au vrai héritier de Félix Houphouët-Boigny.’’
Tout le monde s’est plongé dans le satisfecit, et on a multiplié ici encore les chiffres, les superlatifs et les figures hyperboliques lardés de ‘’digne successeur du père fondateur’’, ‘’véritable bâtisseur’’, ‘’vrai héritier’’, ‘’visionnaire’’ si bien que, par moments, on avait l’impression que c’était le président Ouattara qu’on était en train de célébrer. En tout cas, la célébration de l’anniversaire a ressemblé, à travers certaines allocutions, à l’un des nombreux hommages rendus depuis l’épisode d’Adzopé au vrai héritier de Félix Houphouët-Boigny.
Alors question : était-ce une cérémonie d’hommage en deux ou un test de popularité du parti qui rassemble ?