-68 morts
-4 disparus
Abidjan, le 16-1er-23 (crocinfos.net) L’avion s’est écrasé et a pris feu entre l’ancien et le nouvel aéroport de Pokhara au centre du pays. Un Français figure parmi les 15 ressortissants étrangers présents dans l’appareil.
Selon les autorités, interrogée par l’AFP 72 personnes – 68 passagers, dont six enfants, et les quatre membres de l’équipage – se trouvaient à bord de l’avion bimoteur turbopropulsé qui a plongé dans une gorge abrupte, s’est brisé en de nombreux morceaux et a pris feu. Quatre personnes sont toujours portées disparues.
Cet ATR 72 de la compagnie aérienne Yeti Airlines en provenance de la capitale népalaise Katmandou s’est écrasé peu avant 11 h (5 h 15 GMT) près de l’aéroport local de Pokhara, dans le centre du Népal, où il devait atterrir.
La carcasse de l’appareil en feu a été retrouvée au fond d’un ravin de 300 mètres de profondeur situé entre cet ancien aéroport créé en 1958 et le nouveau terminal international ouvert le 1er janvier dernier dans cette ville qui est une porte d’entrée pour les pèlerins et les trekkeurs du monde entier.
Dans la soirée, au milieu de la végétation calcinée, des soldats extrayaient des cadavres des débris éparpillés de l’ATR à l’aide de cordes et de civières, a constaté un journaliste de l’AFP
La catastrophe aérienne la plus meurtrière en trois décennies
En 1992, 167 personnes à bord d’un avion de Pakistan International Airlines avaient péri dans un crash à l’approche de Katmandou. Deux mois plus tôt, un accident de la Thai Airways avait fait 113 morts près du même aéroport.
Le secteur du transport aérien népalais a connu un véritable essor ces dernières années, ses appareils acheminant des marchandises et des personnes dans des régions difficiles d’accès, ainsi que des randonneurs adeptes du trekking et des alpinistes étrangers.
Mais il a souffert d’une formation des pilotes et d’une maintenance insuffisantes.
Pistes isolées et météo changeante
L’Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d’accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Au Népal on trouve également certaines des pistes les plus isolées et les plus délicates du monde, flanquées de pics enneigés dont l’approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés.
Les exploitants d’avions affirment que le Népal ne dispose pas d’infrastructures permettant d’établir des prévisions météorologiques précises, en particulier dans les régions reculées au relief montagneux accidenté, où des crashs mortels ont eu lieu par le passé.
La météo change également rapidement dans les montagnes, créant des conditions de vol encore plus ardues.
En mai 2022, les 22 personnes qui se trouvaient à bord d’un bimoteur Twin Otter exploité par la compagnie népalaise Tara Air – 16 Népalais, quatre Indiens et deux Allemands – étaient mortes lorsque cet appareil s’était écrasé, peu après son décollage de Pokhara. Son épave avait été retrouvée un jour plus tard, sur le flanc d’une montagne à une altitude d’environ 4 400 mètres.
À la suite de ce drame, les autorités ont renforcé les réglementations, notamment pour que les avions ne soient autorisés à voler que si les prévisions météorologiques sont favorables tout au long du trajet.
Avec AFP