[FESTIBO 2024] Le Gbôklè et le Bounkani célébrent la diversité culturelle au cœur de la Côte d’Ivoire
Bouna, le 09 décembre 2024 (crocinfos.net) – La 12e édition du Festival des Arts et Cultures du Bounkani (FESTIBO) s’est clôturée le 7 décembre 2024 au Complexe sportif de Bouna, marquant ainsi la fin d’une célébration vibrante et riche en symboles culturels.
Débutée le 3 décembre, cette édition du FESTIBO a proposé une expérience unique, avec une cérémonie de clôture spectaculaire, dont la prestation de l’Unité Spéciale Parade (USP) de la Jeunesse Adventiste du Septième Jour, venue spécialement pour l’événement.
Sous le thème “Au-delà des frontières, célébrer la diversité culturelle dans la région du Bounkani“, cette édition a mis en lumière les traditions et arts locaux tout en servant de plateforme d’échange culturel entre les différentes régions de la Côte d’Ivoire.
Des discours emplis d’espoir et d’engagement
Lors de la cérémonie de clôture, plusieurs interventions marquantes ont mis en lumière le rôle essentiel du FESTIBO dans la valorisation de la culture locale. Biba Kamara, 4e adjointe au maire de Bouna, a salué les efforts des organisateurs et des partenaires, dont l’UNESCO et le ministère de la Culture et de la Francophonie. “Ce festival incarne la richesse culturelle du Bounkani, un patrimoine précieux qu’il est de notre devoir de préserver et de promouvoir“, a-t-elle déclaré.
De son côté, le Professeur Camara Adama, représentant le Commissariat général du FESTIBO, a souligné l’importance de la solidarité interrégionale, mettant en avant la participation spéciale de la délégation du Gbôklè. Il a également rendu hommage à tous les partenaires et acteurs culturels qui soutiennent ce festival depuis ses débuts, il y a 12 ans.
Une dynamique culturelle renforcée
L’Honorable KEBE Mahamadou, Président du Conseil Régional du Gbôklè, a insisté sur l’importance de renforcer les échanges culturels entre les régions ivoiriennes. “Nos cultures sont vivantes et méritent d’être célébrées sans complexe“, a-t-il affirmé, soulignant la vitalité des traditions locales.
Il a salué l’organisation de cette édition, notamment la Nuit du Maracana, qui, selon lui, a mis en avant l’harmonie sociale et la joie de vivre ensemble. “Nous sommes venus non seulement pour célébrer, mais aussi pour apprendre et nous inspirer de votre savoir-faire afin de reproduire cette expérience dans notre région“, a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. HIEN Philippe, Président du Conseil Régional du Bounkani et initiateur du FESTIBO, a rappelé que l’unité et le développement culturel sont essentiels pour bâtir une société prospère. “Nous devons poursuivre cette dynamique de développement, main dans la main, et préserver notre riche héritage culturel“, a-t-il souligné. . Il a également adressé un message spécial à l’Honorable KEBE Mahamadou, dont la présence, après plus de 1000 km parcourus, symbolise l’engagement pour l’unité régionale. “Votre présence, accompagnée d’une délégation de chefs traditionnels et d’élus, témoigne de notre volonté commune de construire un avenir meilleur pour nos régions“, a-t-il conclu.
Des performances artistiques inoubliables
La 12e édition du Festival des Arts et Cultures du Bounkani (FESTIBO) a métamorphosé la ville de Bouna en un véritable épicentre culturel. Durant quatre jours, la ville a vibré au rythme des danses traditionnelles, des projections de films, des débats, des circuits touristiques, d’un tournoi de maracana et de concerts live. Cette édition a été marquée par la participation exceptionnelle de la région du Gboklè, invitée spéciale, qui a partagé son riche héritage culturel avec les festivaliers.
Les performances spectaculaires des troupes artistiques, tant de la région du Gboklè que du Bounkani, ont été au cœur de cet événement. Parmi les moments forts, on a pu apprécier des spectacles de la troupe Camarasso, du Douo de Bouna, du Djoro de Gongobel, du Yaka-Yaka de Camarasso et de la troupe Binan de Yolongo.Grâce à une programmation variée et dynamique, le FESTIBO a non seulement mis en valeur le patrimoine culturel du Bounkani, mais a aussi créé un véritable espace de rencontres et d’échanges entre les différentes régions de la Côte d’Ivoire, renforçant ainsi les liens culturels et offrant une occasion de redécouvrir les trésors artistiques du pays.
Un avenir culturel prometteur
ZIAO Charles, Secrétaire Général 2 de la Préfecture et représentant du Préfet du Bounkani, a encouragé la population à continuer de valoriser son patrimoine culturel. “Ce festival est bien plus qu’un simple événement festif, il incarne nos multiples identités et symbolise un appel à l’unité à travers la culture”, a-t-il déclaré.
Lors de la clôture, le représentant du Ministère de la Culture et de la Francophonie, Professeur HIEN Sié, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir des festivals emblématiques comme le FESTIBO. Il a souligné que le festival faisait partie des 900 événements culturels professionnels soutenus par le ministère. “Le FESTIBO est sélectionné pour bénéficier d’un appui financier à chaque édition, ce qui témoigne de sa pertinence et de la valeur de sa mission“, a-t-il précisé.
Professeur HIEN Sié a également rendu hommage aux principaux acteurs de l’événement : “Je tiens à saluer Monsieur HIEN Philippe, Président du Conseil Régional du Bounkani, l’homme visionnaire derrière la création de ce festival. Cher frère, merci pour ton engagement constant.” Il a également félicité l’ONG Étoile du Bounkani, le Commissariat général du festival, et tous les partenaires dont le soutien a été crucial pour la réussite de cette édition.
La 12e édition du FESTIBO a été un véritable succès, rassemblant artistes, autorités et partenaires venus de toute la Côte d’Ivoire et d’ailleurs, pour célébrer la richesse culturelle du Bounkani et renforcer les liens entre les régions. Grâce à une collaboration efficace de tous les acteurs impliqués, ce festival a confirmé le rôle central de la culture dans le développement et la cohésion sociale.
Médard KOFFI, envoyé spécial dans le Bounkani
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