-Les taureaux bientôt lâchés
À Barthelemy Zouzoua Inabo: Sidy Diallo l’a joué en homme d’honneur! Il a dit, « pas de troisième mandat» et il a tenu parole. Il l’avait dit à ses pairs du comité exécutif le 12 février 2020, il avait décidé de se retirer pour s’occuper de sa famille, de ses affaires.
Un bilan somme toute, positif
Il part en mettant en avant son bilan. Deux coupes d’Afrique chez les Seniors et chez les Cadets, une plus grande visibilité pour le football local. Il laisse aussi deux terrains synthétiques, l’un à Yopougon et l’autre à Abobo. Le stade Robert Champroux de Marcory et le Parc des Sports de à Treichville, désormais éclairés pour des matches en nocturne.
Une gouvernance émaillée de tensions
Sidy Diallo part aussi, totalement lessivé! Que de tensions pendant les huit ans passés à la tête de la FIF. Palabres interminables! Avec certains acteurs et dirigeants de clubs. Palabres aussi avec les partenaires, notamment le Sponsor naturel des Éléphants, Orange CI et l’actionnaire de FIF-prod, l’ABS-CI. Des problèmes d’humeur, d’incompréhension, d’amour-propre qui ont parasité sa gouvernance.
Tensions avec les nouvelles autorités de la CAF
Sidy Diallo part sur une note d’échec à la CAF. Il a perdu la bataille pour l’intégration des instances de la FIFA en 2017. Il a misé sur Issa Hayatou. L’échec du Camerounais a sonné son glas. Et il a trainé le boulet. D’où des tensions avec les nouvelles autorités de la CAF.
Sory Diabaté, l’autre Sidy Diallo
Sidy Diallo part sans partir en fait. Il a décidé de soutenir la candidature de son numéro 2, Sory Diabaté. En reconnaissance de l’engagement de ce dernier à ses côtés. Les deux hommes ont un destin lié depuis 2011, particulièrement. Sory Diabaté, brillant cadre de banque, fils spirituel de l’ancien président de la FIF, Jacques Anouma, a joué ses intérêts en 2011, en abandonnant son mentor. « Je suis allé prendre ses bénédictions avant de rejoindre Sidy Diallo », se justifiait-il à l’époque.
Malheureusement, les brouilles entre Jacques Anouma et Sidy Diallo à propos de la candidature du premier nommé à la présidence de la CAF et plus tard, à propos des installations de l’AFAD à Djekanou ont rejailli sur le fils, dans le rôle intenable du double jeu. Parricide! Sory Diabaté qui a perdu aujourd’hui son poste dans la société Ci-invest, dans le privé, donnera tout pour rester à la FIF. Et Sidy Diallo ne l’abandonnera pas.
Bataille fratricide
Face à lui, des vieilles connaissances. Chaud devant. Batailles fratricides à venir. Didier Drogba travaille méthodiquement mais en coulisses. « Je suis prêt. Je n’ai pas peur. Des gens me disent, tu ne connais pas le football local. Commence par être vice-président. Quand j’arrivais en équipe nationale, personne ne m’a appris à jouer ou tenu la main. Ce n’est pas parce que j’ai vécu en Europe que je ne connais pas le football national. J’ai l’expérience de la gestion d’une équipe de football. J’ai payé les primes d’une équipe au plan local. J’ai une équipe aux USA. Il revient aux journalistes de changer leur perception des choses. ». L’ex-capitaine rencontre les anciens footballeurs et les dirigeants de football. Pour Parler de son projet « la renaissance du football ivoirien. ». Sans beaucoup de bruits!
Idriss Diallo, le réveil du volcan
Idriss Diallo n’est pas un inconnu dans le milieu. C’est un volcan qui entre en action. Il a décidé de revenir dans l’arène. Il se tenait loin des affaires du football depuis 2011. Le virus ne l’avait en fait jamais quitté. Il a intégré la direction d’un club, sans bruits. Idriss Diallo essaiera de rallier certains candidats. Notamment Malick Toé. L’ancien vice-président de la FIF en charge du marketing et du sponsoring a décidé d’en découdre avec celui qu’il appelle « papa », Sidy Diallo. Depuis 2017, leurs relations se sont détériorées et les deux hommes ne se sont plus jamais retrouvés. Malick Toé est là tête de pont des dirigeants qui animent la contestation contre Sidy Diallo. Il n’a pas mené tout ce combat, marché sur les relations séculaires entre les familles Diallo et Toé pour venir s’aplatir sur « la seconde main » de celui qu’il a combattu. Seulement voilà, il n’a pas démissionné du comité exécutif. Il a été démis. Cela s’apparente à une sanction. Au regard des textes de la FIF, cela pourrait lui barrer sa candidature. Il deviendrait du coup, un faiseur de Roi!
Le temps des taureaux…
Après la réunion d’échanges de Grand-Bassam, on attend de connaître désormais l’agenda électoral à la FIF. Et les taureaux seront lâchés!