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[Filière Bétail-viande/Interprofession] : Coulibaly Mory (PCA de l’URSCMABA) et des acteurs dénoncent l’AG d’Issiaka Sawadogo

Le Conseil d’administration de l’Union Régionale des Marchands de Bétail d’Abidjan (URSCMABA) présidée par M. Coulibaly Mory soutenue par plusieurs Le acteurs majeurs dénoncent avec véhémence l’Assemblée générale Constitutive organisée le 13 août dernier par M. Issiaka Sawadogo et s’insurgent contre ce processus exclusif contraire aux instructions du ministère des productions animales et halieutiques.

C’était au cours d’une conférence de presse organisée vendredi 16 août 2024 par l’URSCMABA au Centre Pilote de Port-Bouet, pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale.

« L’Assemblée générale organisée par Issiaka Sawadogo mardi 13 août dernier a été un forcing, c’est de la forfaiture.  On ne reconnait pas cette AG et les décisions prises. En plus la fédération de cet acteur est elle-même caduque, elle est basée sur la loi 1997. Cette fédération est à cheval sur trois maillons, alors que selon les textes de l’OHADA, elle ne devrait plus être basée sur trois maillons.  Et la seule structure qui peut regrouper les trois maillons (la production, la transformation et la commercialisation) est l’interprofession », a dénoncé d’emblée M. Coulibaly Mory, non sans rappeler qu’il existe déjà une interprofession qui a tenu son AG le 17 mars 2023 à Grand Bassam, Où il été élu président.

Pour lui, il n’y a pas débat, il ne peut pas avoir deux interprofessions. « Car c’est avec l’accord du Ministère de tutelle par le biais de la Direction des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF) dirigée en son temps par M. Beugré Kouassi, et sur ses instructions et orientations qui avait souhaité qu’au plus tard fin 2022, que nous avons organisé notre AG constitutive de l’Interprofession. M. Issiaka Sawadogo et le général Gaoussou étaient inclus, d’ailleurs M. Beugré a porté à leur connaissance la nomenclature des délégués et nous sommes allés en AG. », a-t-il révélé.

A la suite d’une plainte d’Issiaka Sawadogo, le ministre a réuni les acteurs et a déclaré que l’AG est annulée.

A l’en croire, pour l’intérêt de tous et sur conseil de plusieurs sages et ainés, son organisation a décidé de suivre les décisions et recommandations du ministère, et un comité ad ’hoc a été mis sur pied pour aller à l’interprofession.

« Au cours du processus devant conduire à l’interprofession, j’ai eu à dénoncer plusieurs violations des lois et textes pour ne pas dire la forfaiture constatée. Je suis marchand et je tiens à signaler que cela fait au moins 20 ans que je suis dans la filière, et je souhaite qu’il y ait un changement systémique dans l’organisation de la filière. », a-t-il soutenu.

A L’atelier de renforcement des capacités des acteurs de Bouaké, la thématique était basée sur le consensus, mais dira-t-il, j’ai interpelé les uns et les autres qu’il n’était pas question de bâcler les lois et textes en vigueur.

« Le 6 août 2024, le ministre nous reçoit, et déclare que le ministère n’a pas le droit de s’ingérer dans l’AG des acteurs et que c’est à ces derniers de s’organiser pour être accompagnés et encadrés par le ministère.

Malgré les instructions du ministère, le 8 août, la DOPAF organise une rencontre avec M. Issiaka Sawadogo. Alors que nous les signataires du mémorandum nous ne sommes pas informés, ni approchés, et pourtant le ministre a souhaité une interprofession inclusive, une Assemblée générale est organisée le 13 août 2024 qui a vu Issiaka Sawadogo être élu président.

« Pour nous, cette AG est une forfaiture. Aujourd’hui, nous avons réunis tous les anciens de la filière, la majeure partie des acteurs, et nous projetons au plus grand tard le 5 septembre prochain organisé une AG extraordinaire inclusive de tous les acteurs de la filière Bétail-Viande, afin d’asseoir une interprofession forte. », a conclu M. Coulibaly Mory.

Abondant dans le même sens, M. Toe Seydou vice-président de l’URSCMABA a insisté sur l’existence d’une interprofession dont le dossier est déjà déposé sur la table du ministre et du Président de la République.

« Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le ministre avait refusé de donner sa caution morale à notre AG organisée le 17 août suite à une plainte de Sawadogo, qu’il demeure dans la même logique, au lieu de dire que ce n’est pas une affaire du ministère. Ce qui ressemble à du ‘’Deux poids deux mesures’’.

Au demeurant, s’il déclare aujourd’hui que ce n’est pas une affaire du ministère, c’est que l’interprofession existe déjà, et c’est ce dossier qu’il doit déposer sur la table du Président de la République.

Nous ne reconnaissons l’Assemblée générale constitutive d’Issiaka Sawadogo, les acteurs que nous sommes ne reconnaissent pas cette forfaiture, car nous n’avons pas été représentés à cette AG. », a-t-il expliqué.

« Le ministre a fait signer un mémorandum aux trois principaux acteurs à savoir Messieurs Coulibaly Mory, Issiaka Sawadogo et le général Gaoussou, et les 3 devraient aller aux élections. Nous avons accepté de laisser tomber ce qu’on avait fait (leur AG constitutive de l’interprofession, ndlr) parce qu’aux dires du Ministre, Issiaka Sawadogo s’était plaint. Ainsi, on a demandé aux deux doyens de s’entendre et nous autres en tant que jeunes, on allait se mettre dans le bureau pour travailler ensemble.

Au cours de ce processus et à une rencontre, l’ancien ministre Timité a demandé à Mory de se retirer et qu’en tant que jeune et de réconcilier les deux doyens. Suite à ses conseils, M. Coulibaly Mory a pu échanger avec le général Gaoussou, mais Issiaka Sawadogo n’a jamais répondu à sa démarche donc ils n’ont pu se rencontrer. », a-t-il regretté.

« A notre grande surprise, on apprend l’organisation d’une AG par Issiaka Sawadogo. Pour l’instant, nous échangeant avec le général Gaoussou qui ne se reconnait pas non plus dans cette AG.

Désormais, considérez qu’il existe deux interprofessions en Côte d’Ivoire. Notre interprofession a été déjà enregistrée au greffe du tribunal et nous détenons des copies. », a soutenu le vice-président de cette Union.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la balle se trouve plus que jamais dans le camp du ministère de la production animale et halieutique pour ne pas dire du gouvernement ivoirien, pour ramener la quiétude et la paix au sein de cette filière.

Y. KOBO

 

 

 

 

 

 

 

 

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