Le Président français, Emmanuel Macron, a été sifflé pendant plusieurs minutes ce samedi, au salon de l’Agriculture, qu’il visite pour la première fois en tant que président de la République.
Les sifflets émanaient de jeunes agriculteurs qui ont brandi des T-shirts portant l’inscription “Attention agriculteurs en colère”. Plus tôt, le président avait déjà été accueilli par des agriculteurs déguisés, mais aussi par des applaudissements.
Il a été interpellé par un agriculteur sur la concurrence internationale et notamment le traité Mercosur. Le président a fait une promesse : « Jamais je ne vous demanderais des efforts en laissant d’autres, qui sont soumis à d’autres règles, rentrer sur le marché. »
Avant de déambuler dans les allées du salon, une réunion en forme de petit-déjeuner, proposée par l’Elysée, réunissait les dirigeants des cinq syndicats représentatifs du secteur (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Confédération paysanne, Coordination rurale, Modef), ainsi que ceux de la Mutualité sociale agricole (MSA, la sécurité sociale du monde agricole), de l’organisme de recherche INRA, de Coop de France et d’autres organismes institutionnels du secteur.
«On est là pour faire le point sur les professions, le financement, le modèle social, la recherche, préparer les prochaines échéances (notamment) le schéma de la PAC à venir, clarifier les choses, donner de la visibilité à ceux qui vont bénéficier des aides et clarifier les impacts sur les financements des uns et des autres», a dit le président, arrivé dès 07h45 au salon, lors d’une première réunion, à huis-clos, avec les acteurs institutionnels de l’agriculture.
«Je sais l’importance qu’a notre agriculture, je sais les attentes, les angoisses et la souffrance sur le terrain. Je suis convaincu qu’il y a un avenir certain pour notre agriculture mais à inventer ensemble, il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs. L’agriculture française est aussi une terre de conquête, il y a beaucoup de choses à faire», a ajouté Emmanuel Macron dans son propos liminaire, auquel la presse a pu accéder.
Mous Touré