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[Grèves imminentes] Primes en jeu dans l’éducation et la santé

Primes et grèves des enseignants Côte d'Ivoire

Abidjan, le 14 octobre 2024 (crocinfos.net) – Le dimanche 13 octobre 2024, Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, a eu une rencontre avec les partenaires sociaux de l’école pour discuter de la prime d’incitation. Autour de la table, seuls les syndicats ouverts au dialogue et favorables à la prime, ainsi que les parents d’élèves, étaient présents. L’intersyndicale des enseignants, qui exige le versement immédiat des primes, a brillé par son absence.

Sur les réseaux de discussion des enseignants, certains ont évoqué l’initiative du ministre, estimant que “la peur a changé de camp”. Pourtant, le porte-parole de l’intersyndicale, réuni, affirme que leur organisation n’a pas été invitée à la réunion, une version réfutée par le ministère.

Deux camps se dessinent parmi les enseignants : d’un côté, ceux qui réclament les premières sans compromis, et de l’autre, ceux qui préconisent le dialogue pour aboutir à un accord. Les plus radicaux ont annoncé une grève de trois jours prévue pour les 15, 16 et 17 octobre 2024.

Cette situation n’est pas inédite en Côte d’Ivoire, où les tensions sociales montent souvent avant de céder place au dialogue. Mais cette fois, le front social semble particulièrement tendu. Les agents du secteur de la santé, après deux réunions avec les autorités, restent également déterminés à maintenir leur grève pour les mêmes dates.

Le secteur de la santé n’est pas épargné. A titre d’illustration

Les enseignants-chercheurs, quant à eux, ont suspendu leurs activités depuis le 10 octobre, réclamant également des primes. “Tout tourne autour des questions budgétaires”, affirme un syndicaliste de l’université Jean-Lorougnon Guédé, alertant sur les risques de grèves successives si des solutions ne sont pas rapidement trouvées. Le ministère de l’Éducation est ainsi vivement interpellé pour désamorcer cette crise sociale qui s’étend à plusieurs secteurs publics.

Tiré de la chronique de Fernand Dédeh

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