(Guinée Corruption et blanchiment de capitaux) Alpha Condé dans le viseur du Parquet national financier français (PNF)

(Guinée Corruption et blanchiment de capitaux) Alpha Condé dans le viseur du Parquet national financier français (PNF)

Un collectif d’opposants guinéens a confirmé avoir déposé plainte le mardi 4 août dans la matinée devant le Parquet national financier (PNF) à Paris, en France, contre le président Alpha Condé et plusieurs proches pour corruption, trafic d’influence et blanchiment de corruption. L’information a été confirmée par Jean-Baptiste Soufron, l’avocat du Collectif pour la transition en Guinée (CTG) lors d’une conférence de presse. Avec cette action judiciaire lancée, l’opposition entend ouvrir un nouveau front contre le régime de Conakry et s’attaquer ainsi à la corruption, considérée comme le talon d’Achille de la gouvernance Condé, révèle le point.fr.

Toujours, selon le média français, la machine judiciaire serait déjà lancée et vise un ensemble d’activités qui ont eu lieu depuis 2012-2013, dont une partie à Paris, une partie en Guinée, et qui permettent de craindre des faits de corruption commis à l’avantage d’Alpha Condé, de son fils Mohamed Condé, mais aussi du ministre de la Défense Mohamed Diané. Par ailleurs, le collectif renchérit qu’une opération minière menée par une entreprise française serait au cœur de cette scabreuse affaire de corruption et de trafic d’influence. En effet, selon le CTG, des liens opaques existeraient entre le pouvoir de Conakry et la société française Alliance minière responsable (AMR) créée en 2015 par le Français Romain Girbal pour exploiter la bauxite en Guinée.

Après avoir obtenu en 2017 un permis près de Boké (Ouest), l’AMR avait cédé le gisement à un consortium franco-sino-singapourien pour un montant de 171 millions d’euros, selon les plaignants, explique le conseil du collectif qui précise que ladite société aurait permis à ses actionnaires et investisseurs de réaliser de très importantes plus-values, le tout à un prix qui n’a, semble-t-il, pas de lien avec la réalité de la situation de cette mine sur le terrain ».

« Certains membres du gouvernement étaient proches des actionnaires de cette société. Il est possible que des membres de cette société aient été impliqués dans des actions potentielles de corruption dès 2015 avec le fils de M. Condé », a-t-il ajouté. Et de rappeler que relativement à cette suspicion de corruption, le PNF avait ouvert une enquête concernant le train de vie du fils d’Alpha Condé en 2015 à Paris. Approché, le gouvernement guinéen avait qualifié cette affaire de pure calomnie, précisant qu’à l’approche de chaque échéance importante, comme ces élections présidentielles, le gouvernement est victime de chantage.

En outre, le point.fr rappelle que récemment, l’association anticorruption Sherpa a déposé une plainte contre un proche du président Alpha Condé.
Elle vise notamment des faits de « corruption » et de « trafic d’influence » et porte sur le versement par le groupe minier anglo-australien Rio Tinto d’une commission de 10,5 millions de dollars à un consultant pour la conclusion d’un accord sur un projet minier. Ce consultant, ex-banquier d’affaires français, était alors également un conseiller du président Condé, avait révélé en 2016 le site d’informations en ligne Mediapart.

EKB

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