[Incendie de la Brigade de gendarmerie de Bettié] Une centaine d’individus interpellée, des machettes et un fusil saisis, voici ce qui s’est passé (Procureur)
Abidjan, 23 janvier 2025 (crocinfos.net)-Suite aux évènements malheureux de Bettié pendant lesquels la Brigade de gendarmerie a été incendiée, la gendarmerie a fait une descente musclée dans la localité, interpellant une centaine d’individus.
Selon le communiqué du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abengourou, le lundi 20 janvier dernier, à l’occasion d’un contrôle de routine, les éléments de la Brigade de Gendarmerie de Bettié, procédaient à l’immobilisation d’une motocyclette dont le conducteur était dépourvu des pièces administratives requises pour sa mise en circulation.
En cours de journée, le président des jeunes de la localité et six autres personnes se sont rendus dans les locaux de la Brigade, pour exiger la restitution de l’engin saisi.
Les pièces de l’engin n’ayant pas été présentées, les gendarmes leur opposaient un refus.
Le mardi 21 janvier 2025, plusieurs individus armés de projectiles pour les uns, de machettes et de fusil de type calibre 12, pour les autres, se présentaient à la Brigade, scandant des propos hostiles aux éléments présents.
Malgré les appels à l’ordre, ces individus, après avoir eu accès aux locaux, saccageaient le mobilier, les équipements informatiques, les véhicules s’y trouvant en stationnement et incendiaient lesdits locaux avant de prendre la fuite.
Les renforts de la Gendarmerie nationale arrivés entre-temps, procédaient à l’interpellation d’une centaine d’individus ainsi qu’à la saisie de plusieurs armes blanches (machettes) et d’un fusil de type calibre 12.
Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour les faits d’atteinte à l’ordre public, de détention illégale d’armes des 5e et 6e catégories, de destruction et de dégradation volontaires portant sur des édifices et biens publics, obtenues au moyen d’un incendie, et de violences et voies de fait commis sur un agent public dans l’exercice de ses fonctions.
Par ailleurs, le Procureur de la République Bogro Biay Tom Williams tient à indiquer que ces faits perpétrés contre des agents de l’Etat en charge de la sécurité des biens et des personnes, sont d’une extrême gravité et exposent leurs auteurs à de lourdes sanctions prévues par les articles 162, 179, 277, 278, 485 et 486 du Code Pénal.
Y. Kobo
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