[Interview] Allah Saint Clair (SG de la FESCI) : « Nous œuvrons pour éradiquer la violence en milieu estudiantin et scolaire »

[Interview] Allah Saint Clair (SG de la FESCI) : « Nous œuvrons pour éradiquer la violence en milieu estudiantin et scolaire »

Etudiant en thèse de doctorat à la faculté de philosophie, Allah Saint Clair Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), par ailleurs secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire d’Afrique (CESA), invite tous les élèves et étudiants de Côte-d’Ivoire à cultiver la paix et à poser des actes d’amour, afin d’éviter de tomber dans la bassesse, et surtout et à bannir un tant soit peu la violence. Il entend ainsi participer activement au redressement du système éducatif ivoirien.

 

Vous êtes à votre deuxième mandat à la tête de la FESCI, comment se porte votre mouvement ?

Mes camarades et moi avons mené beaucoup d’actions notamment l’éradication de la violence en milieu estudiantin et scolaire, la lutte contre les grossesses en milieu scolaire, la lutte contre la consommation de la drogue dans tous les établissements publics et privés de Côte-d’Ivoire, la suppression des frais annexes prélevés par les chefs des établissements, la promotion de l’excellence à l’école. Nous avons pu améliorer beaucoup de choses même si les défis sont nombreux. Alors, je peux avouer que la FESCI se porte bien même s’il y a quelques faiblesses.

 

Vous dites que la FESCI se porte bien et que les choses s’améliorent, pourtant certains étudiants meurent dans des conditions dramatique et mystérieuse. Comment expliquez-vous ces faits ?

 

D’abord je présente mes sincères condoléances aux familles dont les enfants sont décédés dans ces conditions dramatiques. Mes condoléances aussi à tous mes camarades étudiants, surtout des facultés de Mathématiques et Droit. C’est vraiment dommage ! Nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires afin que la lumière soit faite sur ces décès, et que tout le monde connaisse la cause. Nous ferons en sorte que de tel drame ne se répète pas.

 

Le commun des mortels se plaint du niveau des élèves et étudiants de Côte- d’Ivoire. Votre avis ?

C’est vraiment malheureux pour notre pays, la Côte-d’Ivoire. C’est vrai, l’école ivoirienne bat de l’aile. Je peux même dire que le niveau de nos élèves et étudiants laisse à désirer, tout simplement parce que les élèves ne sont pas studieux et certains parents des élèves n’assurent pas convenablement leurs responsabilités.

A preuve, l’icône de l’école ivoirienne, le lycée scientifique, est devenu le temple de   la médiocrité à tel enseigne que personne ne veut envoyer son enfant pour y étudier. Et c’est la raison pour laquelle nous prônons l’excellence en sensibilisant les élèves et les étudiants sans nous lasser, afin de relever leurs niveaux.

 

Le Président Alassane Ouattara a supprimé le prélèvement des frais annexes dans nos établissements en Côte-d’Ivoire. Mais certains chefs d’établissements continuent. Etes-vous informé ?

 

Je profite de l’occasion pour remercier la ministre de l’éducation nationale Koné Mariatou pour les actions vigoureuses qu’elle a posées lorsque le Président Alassane Ouattara a pris le décret concernant la suppression des frais annexes prélevés dans les établissements scolaires. Et d’ailleurs, la ministre Koné Mariatou a dit que le président la République de Côte- d’Ivoire a mis 18 milliards FCFA à la disposition des établissements privés et publics pour le bon fonctionnement du système éducatif ivoirien. Alors il est inadmissible qu’un chef d’établissement prélève encore de l’argent quel qu’en soit la raison. Par ailleurs, j’interpelle les parents des élèves ; ils ne doivent pas abandonner l’école dans les mains     des chefs des établissements. Ils doivent s’exprimer lorsque leurs droits sont piétinés par ces derniers.

 

Quelles sont les difficultés que vivent les élèves et étudiants ?

Nos difficultés sont nombreuses. Cependant le problème de logements, le système L.M.D, la non subvention de la FESCI par l’Etat de Côte-d’Ivoire, la non implication des parents des élèves dans les affaires scolaires et universitaires sont les préoccupations cruciales des élèves et étudiants de Côte-d’Ivoire.

 

Qu’est-ce que la FESCI a déjà proposé comme solution pour résoudre ces problèmes ?

La Fesci est une organisation citoyenne ; et elle est aussi un instrument de lutte pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des élèves et des étudiants de Côte-d’Ivoire. Lors des états généraux, nous avons proposé plusieurs solutions, notamment la réhabilitation des cités universitaires, la construction de nouvelles cités universitaires.

 

Avez-vous un message à adresser aux élèves et étudiants de Côte-d’Ivoire ?

 

Que les étudiants et élèves sachent qu’ils n’ont pas eu tort de me faire confiance. Mes collaborateurs et moi sommes à la tâche afin que leurs opinions soient considérées par les décideurs de notre pays. Aussi, je souhaite que les uns et les autres comprennent que la FESCI est un mouvement pour les élèves et étudiants.

Entretien réalisé par Jibril Trotsky Awal

 

 

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