Charles Blé Goudé a déclaré depuis La Haye le lundi 11 novembre 2019 soir, au cours d’une interview télévisée de la chaine France 24, de donner au peuple de Côte d’Ivoire son pouvoir, de mettre en mission qui il veut sans tricherie.
L’ancien chef des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, élu en août 2019, à Abidjan à la tête de son parti politique, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), propose une commission électorale ‘’véritablement indépendante’’, qui puisse faire en sorte d’éviter à la Côte d’Ivoire, ‘’des contestations électorales afin qu’on redonne aux Ivoiriens leur choix dans les urnes’’. « Il faut éviter d’envahir la commission électorale. Il faut la libérer totalement de l’emprise de tous les partis politiques. Pour moi, il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de querelles autour de la commission électorale » propose-t-il.
Bien avant, le président du Cojep est revenu sur son jugement par un tribunal criminel à Abidjan pour des crimes présumés commis entre 2010 et 2011. Ce, bien qu’ayant été a été acquitté en première instance de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale et actuellement en liberté conditionnelle aux Pays-Bas dans l’attente d’un examen de l’appel de la procureure par la CPI.
« C’est dommage que vous cherchiez forcément à mettre en prison ou à tenir hors de son pays un adversaire politique qui pense différemment de vous », regrette-t-il, dénonçant par ailleurs, ‘’un harcèlement judiciaire’’. « Les jours pairs je suis poursuivi comme prisonnier de guerre et les jours impairs, pour viol, homicide», s’étonne Blé Goudé affirmant que la justice elle-même ne sait pas pourquoi elle le poursuit.
Cependant, il se présente comme ‘’une aiguille’’ qui va servir à recoudre le tissu social, qui a déchiré en Côte d’Ivoire. « Quand je parle de réconciliation, une voie que j’ai librement choisie, sur laquelle je vais continuer, ce n’est pas (…), c’est pour l’ensemble des Ivoiriens et tous ceux qui ont choisi d’y vivre, parce que la Côte d’ivoire a besoin de paix et de réconciliation. Surtout, à la veille d’une année électorale comme celle de 2020. Je ne veux plus que ce qui est arrivé en 2010, arrive un fois encore à mon pays, parce que la Côte d’Ivoire a besoin de tranquillité.»
À l’en croire, Il ne faut pas utiliser l’appareil judiciaire pour faire aboutir un agenda politique. « Même Félix Houphouët-Boigny qui avait toute la légitimité de le faire ne l’a pas fait », a-t-il indiqué.
En revanche, au regard du contexte actuel, Charles Blé Goudé affirme que ‘’la Côte d’Ivoire n’a pas seulement besoin d’un président’’, mais ‘’d’un leader, d’un homme qui peut rassembler les Ivoiriens de nouveau, qui peut les rassurer. Et non quelqu’un qui rappelle à tout moment, les plaies à peine cicatrisées.’’
Le président du Cojep pren ‘’tout son temps’’ pour écouter tous les autres partis politiques qui viennent lui faire la cour. « Je vais écouter tout le monde, je prendrai tout mon temps, pour l’heure, personne n’a mon soutien. Le moment venu, mon parti et moi, nous aurons l’occasion de nous prononcer », a-t-il coupé court.
L’ancien leader des Jeune Patriotes, aujourd’hui président de son parti politique, tourne la douloureuse page de l’histoire de Côte d’Ivoire avec des mots biens choisis.
Kpan Charles