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Jean-Yves Le Drian en Côte d’Ivoire pour sonner la fin de la récréation ivoirienne

FIN DE RÉCRÉATION. La néo-colonie est dans la tourmente. Le Premier ministre, candidat déclaré à la présidentielle du 31 octobre 2020, est décédé. Le vice-président de la République a démissionné. Le président du Sénat est en traitement médical en Allemagne. Le président de l’Assemblée nationale est dit porté disparu.

Cela fait beaucoup et un sérieux risque de vide constitutionnel menace la Côte d’Ivoire. Jean-Yves Le Drian arrive alors, le 14 juillet, en catastrophe pour assistance à territoire en laisse en danger.

Il sacrifie ainsi la fête nationale de son pays pour un motif apparent: les obsèques d’Amadou Gon Coulibaly.

Il y a péril en la demeure. Le pompier français débarque pour mettre de l’ordre dans le pré-carré marqué par des agitations au nombre desquelles la possible candidature, contre son serment pourtant salué par Emmanuel Macron, d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat.

Le Drian représente la parfaite incarnation de Jacques Foccart, cet homme de l’ombre et de réseaux françafricains qui a fait et défait tous les régimes d’Afrique noire francophone.

Depuis François Hollande, Le Drian a tissé des relations pour devenir un redoutable homme d’influence. Et pour cela, il est devenu un ministre incontournable et inamovible.

Il a été le seul ministre de la Défense durant le seul mandat de Hollande (16 mai 2012 – 17 mai 2017). Il est le seul du pouvoir précédent que Macron a recruté pour assurer le département des Affaires depuis sa prise de fonction le 17 mai 2017.

C’est ce poids lourd de la diplomatie que l’Exécutif français a dépêché en Côte d’Ivoire pour sonner la fin de la récréation ivoirienne en donnant une feuille de route. Pour application.

Par Bally Ferro

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