[Journée Internationale de la Fille]  Ce que le PMNCH demande aux parlementaires

[Journée Internationale de la Fille] Ce que le PMNCH demande aux parlementaires

Le PMNCH demande instamment à l'UIP et aux parlementaires d'accorder la priorité à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des femmes et des adolescents dans la résolution qu'ils adopteront lors de la 145e Assemblée.

Kigali, le 14-10-22 (crocinfos.net) Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution qui proclame le 11 octobre comme Journée internationale de la fille (JIFi), permettant non seulement d’attirer une plus grande attention sur les questions qui concernent les filles, mais aussi de leur offrir plus d’occasions pour se faire entendre à l’échelle mondiale. Cependant, le dixième anniversaire de la JIFi intervient à un moment où des décennies d’efforts mondiaux pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents et réduire les inégalités entre les sexes sont remis en cause par une triple menace : les conflits, les changements climatiques et le COVID-19.  Par exemple, le taux de scolarisation des filles dans le monde est passé de 73 % en 1995 à 89 % en 2020 ; le taux de mariages d’enfants a baissé de 15 % au cours de la dernière décennie, ce qui a permis d’éviter environ 25 millions de mariages ; et il y a eu trois millions de naissances d’adolescentes de moins par an depuis 2000.

De nos jours, parmi les 1,8 milliard d’adolescents et de jeunes, nombreux sont celles et ceux qui risquent de ne pas atteindre leur plein potentiel. Dans le monde, un jeune de 10 à 19 ans sur sept souffre de problèmes de santé mentale, ce qui représente 13 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d’âge. Les adolescents n’ont reçu que 1,6 % de l’aide totale au développement entre 2003 et 2015, alors que l’on estime qu’un tiers des maladies dans le monde surviennent à l’adolescence. 20 millions de filles supplémentaires en âge d’aller à l’école secondaire pourraient être déscolarisées une fois la crise du COVID passée. Non seulement ce chiffre alarmant remet en cause des décennies de progrès réalisés en matière d’égalité des sexes, mais il expose aussi les filles du monde entier aux risques de grossesse précoce, de mariage précoce et forcé et de violence. Une analyse des grossesses non désirées dans 115 pays à revenu faible ou intermédiaire a révélé qu’au moins 1,4 million de grossesses non désirées seraient survenues avant même que les femmes n’aient pu recommencer à recourir aux services de planification familiale.

Cette semaine, du 11 au 15 octobre, alors que nous commémorons l’édition 2022 de la JIFi sous le thème « L’heure est venue – Nos droits, notre avenir », les parlementaires du monde entier essayeront d’adopter une résolution pour accélérer leurs actions dans les pays de forte migration et de trafic d’êtres humains. La 145ème Assemblée de l’UIP (Union Interparlementaire) et ses délibérations en vue de cette résolution historique se dérouleront, paradoxalement, à Kigali, le foyer de l’une des politiques migratoires les plus controversées de l’histoire récente. PMNCH exhorte l’UIP et les parlementaires à accorder, dans cette résolution, la priorité à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des femmes et des adolescents.

En 2022, 274 millions de personnes auront besoin d’une assistance et d’une protection humanitaires. Ce chiffre est en forte augmentation par rapport à celui de 235 millions de personnes en 2021, qui est le plus élevé depuis des décennies. Les situations de conflit et de fragilité liées aux migrations et à la forte incidence de la traite des êtres humains sont aujourd’hui confrontées à une double crise en raison de la pandémie de Covid-19, qui a plongé 20 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. Les femmes et les filles dans les contextes humanitaires et fragiles font l’expérience d’un déplacement aux conséquences inégales, car elles sont souvent privées des libertés et des droits fondamentaux et soumises à une insécurité et une violence accrues. Dans ces situations, les adolescents sont davantage susceptibles d’avoir de mauvais résultats en matière de bien-être liés à un accès interrompu ou inexistant à une nutrition optimale, aux services de santé et à la protection, ainsi qu’aux possibilités d’éducation, de formation et d’emploi.

Le 28 octobre 2022, PMNCH va organiser un événement en « lever de rideau » sur le Forum mondial pour les adolescents, afin de générer un élan et une visibilité en prélude au Forum mondial. Cette manifestation démontrera comment les jeunes peuvent s’impliquer dans le Forum et de façon plus large dans la campagne, en soulignant l’importance de tous les partenaires et de toutes les parties prenantes dans cet effort mené par les jeunes, et leur rôle pour de plus grands engagements financiers, politiques et de prestation de services pour le bien-être des adolescents. Le 11 octobre, PMNCH va diffuser une vidéo d’annonce de l’événement de lever de rideau qui aura lieu un peu plus tard dans le mois.

La rédaction avec le Sercom

À lire le 15 octobre, l’interview de M. André Ndayambaje réalisée avec des médias francophones d’Afrique

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