Abidjan, le 13 août 2023 (crocinfos.net) Que peut-on tirer de la journée internationale de jeunesse du 12 août ?
Depuis 1999, les Nations Unies ont déclaré lors de son assemblée générale, la date du 12 août, Journée Internationale de la Jeunesse. Cette date a été instituée pour accorder aux jeunes et aux Etats membres des Nations Unies un moment de réflexion sur les politiques visant à impliquer la jeunesse dans la société. Elle est aussi le moment d’attirer l’attention de la communauté internationale et les décideurs politiques sur les problèmes de la jeunesse et de célébrer le potentiel qu’il représente en tant que partenaire dans la société.
En Côte d’Ivoire, la population active est composée de 70% de la jeunesse tout sexe confondu. Cette frange représente une opportunité incommensurable pour le développement de notre pays dans les secteurs possibles. Malheureusement, la date du 12 août, journée internationale de jeunesse, passe inaperçue dans notre pays malgré l’existence d’un ministère dédié à cet effet.
‘’Pourquoi la Côte d’Ivoire ne célèbre par la journée du 12 août ? N’est-elle pas une opportunité à saisir pour passer en revue les problèmes qui minent la jeunesse ?’’
La Côte d’Ivoire, a manifesté son attachement à la déclaration des Nations Unies relative à la journée internationale de jeunesse, en créant un ministère en charge de la jeunesse. Ce ministère, à la charge de faire la promotion des jeunes, de faciliter leur intégration sociopolitique, professionnel et sociale, et encourager les jeunes à afficher leur leadership et leur positionnement dans les sphères de décision.
Pourquoi la Côte d’Ivoire ne célèbre par la journée du 12 août ? N’est-elle pas une opportunité à saisir pour passer en revue les problèmes qui minent la jeunesse ? Ces interrogations nous mettent dans une nébuleuse qui nous plonge dans un désarroi inexplicable.
L’avenir d’une nation appartient à sa relève qui est sans nul doute sa jeunesse. Nous constatons de plus en plus que la jeunesse ivoirienne s’adonne à des actes d’incivisme, de violences politiques, de délinquances de tous ordres et d’activités criminelles, etc.
‘’Il appartient alors au ministre en charge de la jeunesse d’initier des états généraux de la jeunesse pour engager la réflexion et élaborer un plan d’action clair et pertinent.’’
En plus de tous ces tares, la jeunesse est aussi mise à l’écart de la sphère politique et est juste utilisée comme bouclier humain en période électorale. Il est grand temps que les décideurs politiques donnent véritablement et de façon concrète la place de choix que mérite la jeunesse pour assurer une relève adéquate et réussie. En la matière, la journée internationale de la jeunesse peut servir d’instrument que le gouvernement pourrait utiliser pour approfondir la problématique de la jeunesse et d’impulser de grandes orientations pour la nation.
Il appartient alors au ministre en charge de la jeunesse d’initier des états généraux de la jeunesse pour engager la réflexion et élaborer un plan d’action clair et pertinent.
ADOU EVARISTE, analyste politique, leader de Jeunesse