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Kossonou Honoré, délégué Pdci, candidat aux régionales dans le Gontougo: « Je vais affronter Adjoumani dans tous les cas de figure »

Kossonou Honoré, délégué Pdci, candidat aux régionales dans le Gontougo

Délégué départemental Pdci de Bondoukou 1, Coordonnateur du grand conseil régional du Gontougo, candidat à la candidature du Pdci-Rda pour les régionales dans le Gontougo, Kossonou Honoré appelle à l’union totale pour la victoire du Pdci dans le Gontougo.

Monsieur le délégué, le week-end dernier a eu la mission pour la recherche de consensus à Bondoukou, comment s’est déroulée cette mission ?

Effectivement, le samedi 28 juillet 2018, nous avons reçu une délégation du secrétariat exécutif, en, vue de faire les conciliations pour le conseil régionales et dans les différentes municipalités de la région du Gontougo. Ce même jour, un meeting du parti unifié, se tenait à Bondoukou. Nous avons fait le rappel de nos militants Pdci afin que la mission puisse se tenir.

Au terme de la mission, nous avons observé que les communes de Bondoukou, de Tanda, de Transua, n’étaient pas couvertes en candidature Pdci à la mairie. Et au niveau du conseil régional, deux candidatures, se sont déclarées. Celle du ministre Adjoumani Kobenan et moi-même. Tout le monde sait que le ministre Adjoumani, s’est auto-exclu du Pdci.

Donc, de ce fait, la candidature qui reste au niveau du conseil régional, c’est ma candidature, pour le parrainage du Pdci. Il faut dire que plusieurs mois avant le sénatorial, nous avons commencé à travailler sur une plate-forme électoral qui regroupe un certain nombre de partis politiques dont le Pdci, le Rdr, le Fpi, la société civile, le Mfa et au niveau de cette plate-forme, nous avons travaillé dans l’objectif d’avoir un candidat unique pour le conseil régional. Au terme des travaux, il y avait 5 candidats qui prétendaient à la tête de liste et j’ai été élu à 62,5%, candidat de cette plate-forme. Donc, je me retrouve naturellement l’élu de la plate-forme et le seul candidat en lice au niveau du Pdci-Rda, au niveau du conseil régional.

Cela sous-entend que plus rien ne bloque votre candidature pour le compte du Pdci-Rda ?

La crise autour du parti unifié a ravivé les rivalités entre Kobenan Kouassi Adjoumani et Honoré Kobena Kossonou, dans la région du Gontougo

Oui, naturellement, dans le contexte actuel, rien ne doit bloquer ma candidature, puisque tous ceux qui pourraient prétendre à la candidature au conseil régional étaient dans la plate-forme et c’est un processus qui est allé jusqu’ à son terme. Personne ne l’a dénoncé.   Et mieux, tout le monde a pris l’engagement de soutenir celui qui sera retenu dans la plate-forme. Des engagements écrits ont été pris. Donc, à partir de cet instant, il n’y a plus de doute. Sur la sincérité de cette élection au niveau de la plate-forme et au niveau du Pdci, il est clair également que je suis le candidat unique.

Au niveau du Pdci, je suis naturellement, je suis le seul qui ait respecté toutes les procédures en déposant les dossiers et quand la mission est allée à Bondoukou, c’est donc mon seul dossier qui a été examiné. A partir de cet instant, je pense qu’il n’y a pas de doute et les militants à la base ont adoubé aussi ma candidature. Elle a été proposée à la base et elle a été soutenue par la base et la plate-forme l’a soutenue.

Donc, il ne reste qu’à demander à la direction du parti à entériner cette candidature et demander à tous les militants du Pdci de se mettre autour de cette candidature. Parce qu’il faut rappeler qu’au niveau du parti unifié, il y a un de nos frères qui est à la tête d’un mouvement et le cœur de ce mouvement se retrouve donc dans le Gontougo.

Et nous n’avons pas d’autre choix d’y aller de façon rassemblés. C’est donc, l’opportunité pour moi, d’appeler tout le monde, la direction du Pdci, les cadres du Pdci, les cadres de la plate-forme, les militants et les militantes, toutes les populations du Gontougo qui ont envie du changement, de se mettre autour de   ma candidature. Pour ma part, je suis prêt à m’engager, à donner le meilleur de moi-même, à affronter cette candidature adverse pour ramener la victoire au Pdci-Rda.

Vous insistez sur la cohésion de tous autour de votre candidature, est-ce à dire que vous avez des inquiétudes ?

Il nous arrive d’entendre que certains frères avec qui nous avons travaillé au sein de la plate-forme et qui étaient candidats, qui ont déposé leur dossier de candidature à la plate-forme, normalement, qui ont suivi le processus jusqu’ au bout, lequel processus a vu mon élection, essayent de remettre en cause aujourd’hui, ces acquis.

Au niveau du Pdci, je l’ai dit, j’ai été le seul à déposé mes dossiers pour affronter Adjoumani dans tous les cas de figure. A ses frères, je lance un appel, qu’ils voient l’intérêt de la région. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, c’est faire en sorte de gagner cette élection et que le conseil régional puisse rester au Pdci.

Nous n’avons pas de candidature dans des mairies importantes comme Bondoukou, Tanda Transua, si on perd aussi le conseil régional, sur quoi allons nous, nous appuyer pour préparer les élections de 2020 ? Donc, il faut que tous les cadres aient conscience des enjeux et que nous nous mobilisions tous pour remporter cette élection dans l’intérêt bien compris de 2020.

C’est aussi un appel à la direction du parti…

La direction du parti, je sais à conscience des enjeux et moi en toute responsabilité, je pense quand même que j’ai le profil. Dès l’avènement du conseil général, j’ai toujours été dans le conseil. J’ai occupé les fonctions de vice-président, ensuite de vice-président du conseil régional, je suis coordonnateur du grand conseil régional, je suis délégué et le plus ancien délégué de la région du Gontougo. Donc, je pense qu’il n’y a pas militant plus aguerri, mieux préparé pour prétendre à cette fonction.

Donc, il faudrait que la direction en tienne compte et que la direction tienne également compte du fait que sur le terrain, le travail à faire est rude.  Parce qu’on s’est bien rendu compte qu’aux deux réunions qu’il y a eu au niveau de Bondoukou, des réunions tenues par Adjoumani, beaucoup de nos militants, ont été à ces réunions. Donc, nous avons une base à reconstituer. Aujourd’hui, notre base est immobilisée en partie, donc, il y a un gros travail de reconstruction à faire en moins de deux mois si nous voulons y aller.

Donc, ce n’est pas une élection gagnée et le Pdci est quand même ébranlé dans ses bases et il faut de l’expérience, de la connaissance du terrain, des hommes pour pouvoir placer ceux qui sont capables de relever le défi. Et nous n’avons pas de temps à perdre et j’aimerais que la direction du parti l’intègre.

Selon vous, pourquoi à Bondoukou, Tanda et Transua, le Pdci, n’a pas enregistré de candidature pour les municipales?

Il faut dire qu’aujourd’hui, la difficulté majeur, c’est que nous avons collaboré ensemble au sein du Rhdp et on a certains de nos militants qui ont pris goût au Rhdp et qui finalement, se sont retrouvés de l’autre côté. Il y a certains qui ont pactisé avec le pouvoir en place, parce qu’il faut dire qu’à Bondoukou, le maire sortant est Rdr, idem à Tanda. Et quand le principal leader  sur lequel le Pdci s’est appuyé depuis 15, 20 ans, va au parti unifié avec tout le reste, il est clair que nous nous retrouvons complètement dépourvus. Et c’est ce que nous souhaitons que la direction du parti comprenne et partage, parce qu’il ne faut pas du tout que d’Abidjan, ils pensent que c’est acquis sur le terrain.

Une correspondance particulière de PK

 

 

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