Abidjan, Côte d’Ivoire, le 5-2-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Plus que quatre matches pour la fin de la CAN de l’hospitalité. Les Léopards défient les Éléphants. Le Nigeria a dans son viseur, l’Afrique du Sud. Les Bafana-Bafana marquent leur grand retour dans le top 4 africain.
Le 4 février 2015, au stade de Bata en Guinée équatoriale. La Côte d’Ivoire affronte la RDC en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations. Les Éléphants atomisent les Léopards (3-1) et filent en finale.
Les Léopards crient « revanche » et rappellent à souhait leurs faits d’armes du passé : « À chaque fois que la RDC a remporté la CAN, elle a éliminé le pays organisateur. »
Premier cas, en 1968. Les Léopards avaient écarté l’Éthiopie. Deuxième cas, en 1974, au tour de l’Égypte. Les Congolais y croient dur comme fer. Des images fusent de partout, les messages de motivation aussi.
Les poulains du Français Sébastien Desabre ont avancé masqués dans cette compétition. Quatre matches nuls pour franchir les étapes, puis une attaque massive contre Éléphants de Guinée en quart de finale (3-1). Sur leurs chemins désormais se dressent les Éléphants de Côte d’Ivoire. Un journaliste guinéen les a qualifiés « d’Éléphants-mâles ».
Ils sont revenus du purgatoire et alignent les victoires. Bain de jouvence après les succès face au Sénégal en huitièmes de finale et le Mali en quarts de finale. Les supporters-maso ont essuyé leurs larmes. « Ils nous ont fait chanter l’hymne national à deux reprises pendant le match contre le Mali. Ils sont terribles. C’était émouvant », raconte un ministre de ton camarade, la voix à peine audible.
Ce mercredi 7 février 2024, dans le domaine du chef Mondon d’Ebimpé, la bataille entre Léopards et Éléphants s’annonce épique.
L’ex-premier ministre ivoirien, le Golden boy (RIP) disait : « Chaque homme ou chaque femme a la chance. C’est celui ou celle qui sait saisir sa chance qui réussit dans la vie. »
La leçon peut être appliquée à l’entraîneur national ivoirien. Il est le pompier de service et les choses se passent plutôt bien pour lui. Il n’a pas inventé l’eau chaude, quelques réglages intelligents, deux matches difficiles, deux victoires aux tripes et au mental. Face au Mali, son groupe a connu un passage à vide, notamment en première mi-temps, balloté par l’adversaire. Il a su faire des remplacements judicieux pour finir par qualifier les Éléphants pour la demi-finale. L’appétit vient en mangeant. Les Congolais crient, chantent et dansent, les Ivoiriens disent « mode humilité activé ».
L’autre demi-finale, Nigeria-Afrique du Sud a aussi une histoire. En 2000, les deux équipes s’étaient retrouvées à cette même étape. Victoire des Nigérians (2-0). L’Afrique du Sud, championne à domicile en 1996, finaliste en 1998 à Ouagadougou, demi-finaliste en 2000 au Nigeria, avait disparu des tablettes de la CAN. En 2019, elle a donné une leçon de pragmatisme au pays organisateur, l’Égypte (huitième de finale).
Elle retrouve le Nigeria, 24 ans plus tard, à Bouaké. Les Super Eagles sont très cliniques. Un seul match nul dans le tournoi, quatre victoires. L’équipe est en confiance avec son jeu direct et l’assurance de son fer de lance, Victor Osimhen. Tout le monde travaille pour lui et sa disponibilité, sa vitesse de jeu, sa capacité à fixer les défenseurs adverses profitent au groupe.
Une CAN qui tient pour le moment toutes ses promesses. Tant au plan du jeu, de l’affluence dans les stades qu’au plan sécuritaire. Cent-treize (113) buts marqués en 48 matches.