La réponse cinglante d’un citoyen au ministre de la Communication de Côte d’Ivoire (Lettre ouverte à Amadou Coulibaly)
Jean-Yves Esso Essis, un citoyen engagé, a récemment écrit une lettre ouverte à Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie de Côte d'Ivoire, également porte-parole du gouvernement.
Abidjan, le 10 juin 2023 (crocinfos.net) Le vendredi 9 juin 2023, il a exprimé ses préoccupations quant à la réponse du ministre à un prélat de l’Église catholique. Dans cet écrit, Monsieur Essis fait partie de son désaccord avec l’attitude condescendante et haute du ministre, en confirmant l’importance du respect et de la sagesse dans les déclarations publiques.
Dans une Homélie Historique, Monseigneur Marcellin Yao Kouadio, évêque du Diocèse de Daloa et Président de la Conférence Épiscopale de Côte d’Ivoire, a dressé un état des lieux de la vie publique nationale avec la perspective aiguisée d’un homme de Dieu. Il a posé des questions pertinentes sur la croissance économique vantée par le gouvernement, se demandant à qui cela profite réellement. Le prélat a remis en question la sincérité des appels à la paix, fait que ceux qui les prononcent ne se déplacent souvent pas sans gilet pare-balles.
La réponse d’Amadou Coulibaly à cette Homélie n’a pas tardé, révélant une fracture entre le monde du ministre et celui de l’évêque.
Le ministre a affirmé vivre dans un monde où l’autoroute s’étend jusqu’à Bouaké, ignorant ainsi les préoccupations soulevées par le prélat. Sa réponse a été caractérisée par le mépris et l’arrogance, ne néglige aucune place au dialogue constructif. Jean-Yves Esso Essis, dans sa lettre ouverte, rappelle à Amadou Coulibaly qu’il ne devrait pas parler que si ses mots surpassent le silence. Il l’encourage à faire preuve de maturité en comprenant que le silence peut parfois être plus puissant que les discours sans fondements. Monsieur Essis invite le ministre à étonner le public par ses actions plutôt que par ses paroles vides.
En outre, la lettre historique ouverte rappelle des événements significatifs pour mettre en évidence l’incohérence du comportement du ministre. En 1999, l’Église Catholique avait demandé la libération des membres de la Direction politique du RDR, alors emprisonnés à la MACA. À cette époque, le RDR avait retenu cette prise de position de l’Église catholique. De même, en l’an 2000, le clergé avait appelé à un climat d’apaisement et à la transition du pouvoir de la junte aux civils, et le RDR avait soutenu cette demande. Ces exemples suggèrent que le RDR était autrefois en accord avec les positions de l’Église Catholique.
La lettre énumère d’autres moments où le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), parti politique actuellement au pouvoir, a également applaudi les prises de position de l’Église Catholique. Notamment, lorsqu’elle avait appelé au réexamen des résultats électoraux dans certains départements en 2010, ou lorsqu’elle avait demandé le départ du président GBAGBO pour préserver la paix sociale en 2011.
Cependant, lorsque le Cardinal Jean Pierre Kutwa a confirmé la candidature illégale du M. Ouattara pour un troisième mandat en 2020, le RHDP a réagi avec agression en profanant la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan et en attaquant verbalement le représentant de l’Église Catholique. Ce comportement démontre un manque de respect envers les institutions religieuses et une arrogance politique déplorable.
Jean-Yves Esso Essis termine sa lettre en appelant humblement les prélats de l’Église Catholique à prier pour Amadou Coulibaly. Il espère que leur intercession permettra au Saint-Esprit de lui enseigner l’humilité et de lui rappeler de respecter ce qui est sacré.
En citant Abraham Lincoln, il rappelle que la tromperie ne peut être maintenue indéfiniment et qu’il est essentiel d’agir avec sincérité et respect envers les autres.
Le Montagnard
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