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La sépulture de l’ex-journaliste, feu Amadou Ben Soumahoro, souillée à Abidjan

Abidjan, 4-11-2021 (crocinfos.net) L’acte visant à souiller la sépulture de l’ex-journaliste de la RTI, feu Amadou Ben Soumahoro (décédé en avril 2016, à l’âge de 74 ans) au cimetière de Williamsville, lieu volontairement préservé pour évoquer sa mémoire, choque plus d’un.

Comme une trainée de poudre, la dégradation de la mémoire du défunt fait le tour des réseaux sociaux, puis de bouche à oreille chacun s’interroge sur les réels motifs d’un tel sacrilège. Le confrère, Dr Issa Yeresso Sangaré s’insurge : « Côte d’Ivoire : Même Les cadavres ne sont pas en sécurité! Les crimes les plus odieux sur les vivants sont si banalisés que l’on s’attaque aux squelettes dans les tombes. La tombe du journaliste présentateur vedette RTI Mamadou Ben Soumahoro a été profanée, des parties de son squelette dont la tête emportée. Que Dieu sécurise nos âmes. Amina !»

Les faits

Hier (Lundi 1er novembre 2021) aux environs de 16 h, le commissariat de police du 11e arrondissement a été informé par le concierge dudit cimetière, Monsieur Beugré de la profanation de la tombe de feu Amadou Ben Soumahoro ex-journaliste et député de Bako.

Le commissaire s’est rendu sur les lieux, en présence des sieurs Kouamé Yassi, conservateur des cimetières d’Abidjan, et Atsin Aboya, technicien. Sur place, il a constaté la tombe du défunt entrouverte, la dalle scindée en deux.

Sur instruction du procureur adjoint de la République Yeo, les sieurs Ouédraogo Issiaka, et Sawadogo Kassoum tous deux fossoyeurs, réquisitionnés ont procédé à l’enlèvement de la dalle : l’intérieur laisse apercevoir un squelette humain sans le crâne.

Après constatation d’usage, dame Kady Diallo, fille du défunt a été jointe téléphoniquement par le service du concierge. Débutées à 16h30min, les constatations sont terminées à 17 h30min sans incidents, et une enquête a été ouverte.

Ces interrogations qui rongent le cerveau

Qui assure la sécurité des corps de nos disparus (illustres ou pas), une fois mis en terre dans un cimetière dans le District d’Abidjan ?

Plusieurs journalistes exerçant dans des organes à grand tirage ou pas ont dénoncé dans leurs colonnes. Le plus récent (2020) et émouvant fut le reportage réalisé par notre consœur, Amy Cissoko, de RTI-Korhogo (dans le nord du pays). Son interlocuteur, un gardien de cimetière, fait des révélations qui donnent froid dans le dos. Un fait qui résume la profanation des tombes tant dénoncée des tombes, mais sans aucune solution.

Combien de tombes de personnes anonymes sont profanées, loin des regards chaque année et pourquoi ? Qui veut la tête du squelette du brillant ex-journaliste de la RTI, Amadou Ben Soumahoro ?

Bienvenue R.

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