Abidjan, le 1er-3-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Trop de bruits me parviennent, du VITIB de Grand-Bassam. Angoisse des entreprises, harcèlement fiscal.
En politique, ton Camarade a rendu publique, l’équipe du futur de son rassemblement. Et peut-être aussi, les prémices de son gouvernement resserré…
La vie chère, ce n’est pas seulement sur les marchés. Depuis plusieurs mois , les entreprises installées dans la zone franche du village des technologies de l’information et de la biotechnologie de Grand-Bassam (VITIB), appellent le gouvernement au secours. « Nous subissons un harcèlement fiscal sans pareil. Hallucinant », dénonce un chef d’entreprise avant d’ajouter: « Que vont faire et penser les investisseurs étrangers? Nous allons tous fuir ».
La pomme de discorde? Les amendes fiscales imposées aux entreprises de la zone franche. Justement, les entreprises du VITIB et la direction générale des Impôts ne parlent pas le même langage sur la nature même de la zone franche. Pour l’administration des Impôts, elles sont assujetties aux dispositions des articles 169 et 170 du livre des procédures fiscales. « Le retard ou le défaut de production des compte-rendus des délibérations des assemblées statuaires des entreprises visées par l’article 36 du code générale des Impôts est sanctionné par une amende fiscale. ».
Pour les chefs d’entreprise, « Depuis l’agrément de la 1ère entreprise en 2008, la ZF VITIB fonctionne d’une façon spontanée, au gré des responsables des bureaux de la Direction générale des Impôts et des Douanes, sans procédure écrite et sans aucune communication entre la direction du VITIB et ses entreprises. ». D’où les tensions permanentes.
En 2011, les partenaires s’étaient retrouvés à un séminaire. Des recommandations avaient été adoptées. « Onze (11) années plus tard, aucune des recommandations n’a été prise en compte et le VITIB a continué à naviguer à vue. ».
Passe le message à ton Camarade. Il faut jeter un coup d’œil de ce côté… Tout comme au Blanc de la Mé. Les entreprises attendent beaucoup de lui: « Les impôts se déchaînent sur toutes les entreprises du VITIB et le bureau du premier ministre tarde à apporter des réponses. », peste un chef d’entreprise.
Le Blanc de la Mé justement, au centre de toutes les interrogations après la publication de la liste des membres du Rassemblement restructuré de ton Camarade. Son nom n’apparaît nulle part. Absent-présent. Spéculations. Supputations. Soit ton Camarade a choisi de le maintenir à ses côtés en qualité de vice-président, soit il a décidé de ne pas le mêler directement à la gestion politique de l’appareil, lui laissant carte blanche pour diriger l’exécutif. Dans l’un ou l’autre cas, « Cela va l’affaiblir à l’approche des élections. Il n’a pas l’appareil, il n’est pas dans l’appareil. », commente un cadre du mouvement de ton Camarade. Un autre tempère: « Les postes de vice présidents laissés sont encore vacants. Le Vieux sait jouer les équilibres. ».
Clairement, pas vraiment de grosses surprises. Juste des chaises déplacées et replacées autrement. « Le Directoire va dans le sens de la réflexion stratégique. Faire la place aux jeunes dans les instances. », explique une source interne. Un autre axe d’analyse, la nouvelle équipe politique dessine sûrement le contour du prochain gouvernement resserré, maintes fois annoncé mais qui est encore sur les tables à Kong-Assinie-Les Bains. Les membres du gouvernement qui ne figurent pas sur la liste peuvent commencer à se faire une raison, en fait…
Une dernière chose. Ton Camarade a de nouveau appelé les membres de son rassemblement à ouvrir leurs cœurs et leurs mains, à secouer leurs poches. En substance, il a dit: « je vous ai demandé d’être plus solidaires et généreux envers les jeunes. Vous ne suivez pas mes instructions. ». Ohhhh, leurs portefeuilles, trop collés à leurs poches… Ça reste dans boubou-là!
La chronique de Fernand Dédeh