Le football ivoirien se meurt!

Le football ivoirien se meurt!

Fréderic Konan, l’ex-directeur de la communication du comité de normalisation, par ailleurs président de l’ONG Balle à Terre, tire la sonnette d’alarme et fait des propositions quant à l’avenir du football ivoirien, qui prend l’eau de toute part. « Vivement, l’union sacrée des acteurs du football pour le renouveau et une avalanche de bons résultats et de performances de référence.» Son analyse…

Abidjan, le 29-1er-23 (crocinfos.net) Tout s’écroule autour du football ivoirien. Le football ivoirien recule. Les amoureux du rond de ce pays se consolent dans les passés glorieux. Le présent n’est pas rassurant. L’avenir est brouillé. Nos footballeurs alignent de mauvaises performances édifiantes, souventes fois inqualifiables.

En un mot, le football ivoirien est à la recherche de ses repères, de ses moments élogieux. Les bons moments de gloire du passé du football ivoirien s’éloigne lentement, et sûrement sous nos yeux. Le tout couronné par la non qualification de l’équipe nationale-Les Éléphants-au Qatar 2022 est édifiant. Un signe avant-coureur, annonciateur d’une épopée qui sombre peu à peu dans les ténèbres de l’abîme.

‘’Il faut ranger les divisions et incompréhensions du passé, loin derrière nous. Ensemble, nous irons loin et ferons d’excellentes choses, j’en suis convaincu.’’

L’avènement à la tête de la faîtière de notre sport- roi avec Yacine Idriss Diallo comme président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), apparaissait comme l’entame d’une ère de renaissance. Un renouveau, perceptible par les résultats tangibles obtenus sur le terrain. Hélas !

Les faits récents attestent que l’espoir est en train de laisser place à l’incertitude. La dernière illustration du malaise profond de notre football est l’élimination des Éléphants locaux (la crème) au CHAN2022 qui se joue, en ce moment, en Algérie.

Et pourtant, ce ne sont pas les atouts, les ressources humaines et les moyens financiers qui manquent. Il y a comme une alchimie, une osmose à trouver pour que la carburation soit de mise. L’unité sacrée autour de notre football s’impose. Il n’y a pas meilleur élément fédérateur et le trait d’union des différentes composantes de la Nation, autre que le football.

‘’La tenue de la Can sur le sol ivoirien, en 2024, est une réelle aubaine à saisir pour relancer le football ivoirien.’’

Plus que jamais, il urge d’impliquer tout le monde dans la gestion de notre football. Tout un chacun doit apporter sa pierre à la construction de l’édifice football ivoirien.

À un an de la CAN 2023 qui se jouera, en février et mars, sur nos terres, l’union sacrée du football ivoirien s’impose. Il faut ranger les divisions et incompréhensions du passé, loin derrière nous. Ensemble, nous irons loin et ferons d’excellentes choses, j’en suis convaincu.

Il est temps qu’Idriss Diallo fasse appel à Didier Drogba, Sory Diabaté, Yaya Touré et bien d’autres acteurs. Le temps presse et il faut faire fi de nos égos. Nous encourageons les gloires de notre football à accepter la main tendue d’Idriss Diallo.

‘’Au-delà des réussites individuelles des athlètes, c’est le championnat, l’industrie du football  (publicité, marketing, sponsoring…) qui vont faire revivre le football.’’

Il leur faut, même, faire des pas délibérés vers la faitière. Il faut que chacun se départisse de toute pesanteur pour agir en faveur de notre football.

C’est à ce prix, qu’ensemble, le football ivoirien pourra retrouver un second souffle. Et cela passe par des actions hardies dans tous les compartiments. Au niveau du championnat national, il faut réinventer les choses pour le rendre plus attractif et plus générateur de richesses. Il est temps que les Ivoiriens retrouvent toute la fierté qu’ils ont, toujours, su tirer de leur championnat.

Ensemble, toutes les intelligences pourront redonner espoir à des centaines de milliers de jeunes qui tapent dans le ballon rond en vue d’un avenir meilleur. Au-delà des réussites individuelles des athlètes, c’est le championnat, l’industrie du football  (publicité, marketing, sponsoring…) qui vont faire revivre le football. Personne n’a intérêt à scléroser le football ivoirien.

Car, si l’on n’y prend garde, la prochaine  CAN qui se joue sur le sol ivoirien risque de nous couvrir de honte et plonger dans le doute et l’abîme, le football ivoirien.

Le gouvernement, ces dernières années, a beaucoup investi dans la réalisation d’infrastructures sportives majeures.

La tenue de la Can sur le sol ivoirien, en 2024, est une réelle aubaine à saisir pour relancer le football ivoirien.

Vivement, l’union sacrée des acteurs du football pour le renouveau et une avalanche de bons résultats et de performances de référence.

Fréderic Konan

 

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