Le premier discours de Laurent Gbagbo

Le premier discours de Laurent Gbagbo

Après dix de prison à la Haye où il a été blanchi, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est en terre ivoirienne depuis le jeudi 17 juin 2021. Au QG de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), il n’a pas fait un long discours mais donne déjà les grandes lignes de son combat.

Abidjan, 18-06-2021 (crocinfos.net) Après dix de prison à la Haye où il a été blanchi, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est en terre ivoirienne depuis le jeudi 17 juin 2021. Au QG de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), il n’a pas fait un long discours mais donne déjà les grandes lignes de son combat.

Il a remercié tous ceux qui, pendant cette période carcérale l’ont soutenu, tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique. Il a rendu un hommage particulier aux camerounais qui se sont mobilisés pour lui à Bruxelles quand il a été acquitté. « Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que je suis Camerounais, tellement les Camerounais étaient mobilisés pour me soutenir », a-t-il déclaré.

C’est un homme abattu par le décès de sa génitrice et celui d’un ami de lutte qui s’est exprimé devant ses militants et sympathisants ainsi que des journalistes : Je suis arrivé ici surtout avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là, quand ma mère m’a quitté. « En 2011, quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Elle était en exil, au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte d’Ivoire. Quelques années après son arrivée, en Côte d’Ivoire, elle est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire. Je ne serais pas président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer », a-t-il déploré.

À son ami et frère, Sangaré Aboudrahamane à qui il a demandé, à son absence, d’organiser les obsèques de sa mère, celui-ci s’en est allé avant son acquittement. « Il a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé au pays Bété, à Blouzon où elle a été enterrée. Mon ami Sangaré n’a même pas attendu que je vienne lui dire merci. Avant mon acquittement, Sangaré est décédé. Donc, lui aussi m’a causé beaucoup de peine. Je suis venu, je demanderai au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts » a-t-il souhaité.

Laurent Gbagbo fera toujours la politique.  Il a félicité les députés de son groupe parlementaire qui ont mené ‘’une bonne bataille’’. « Vous savez, j’étais là-bas et il y a des gens qui disaient que le Fpi n’a pas eu beaucoup de députés. Il faut faire des comparaisons. Depuis que nous allons aux élections, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de députés que nous avons aujourd’hui », s’est-il réjoui.

Il attend le mot d’ordre de son parti pour ‘’travailler’’. « À la prochaine fois, nous allons travailler. Vous allez me dire quand…Je suis votre soldat, je suis mobilisé », a promis l’ex-pensionnaire de la prison néerlandaise à Scheveningen – dans les faubourgs de La Haye.

Georges Kouamé

CATEGORIES
TAGS
Share This