Abidjan, le 15-4-23 (crocinfos.net) De Gagnoa, sous le Fromager. Ce communiqué pour le moins laconique ‘’du Conseil de régulation’’ de l’ARTCI. Il ne dit rien d’autre par rapport à la sortie du ministre de tutelle, le lundi de Pâques. Retour à la situation statu quo et négociations avec les opérateurs de téléphonie. Il apporte cependant deux éléments nouveaux : le premier, le rôle joué par le Premier ministre et le second, les négociations n’ont pas encore commencé entre le régulateur et les sociétés.
‘’Au regard du communiqué du Conseil de régulation, l’on note que les choses ne sont pas si simples que ça.’’
Les observateurs comprennent le manque d’empressement de deux des trois opérateurs à communiquer sur le sujet. ‘’Nous attendons le régulateur. C’est lui qui fait danser tout le monde’’, disait en off un responsable de l’une des compagnies : ‘’Nous travaillons actuellement au retour des anciens tarifs, comme l’a annoncé le ministre. Il est important pour nous de fournir à nos clients une communication claire et transparente concernant tout changement apporté à nos services.’’
Deux théories s’opposent au niveau du gouvernement. La tutelle est pour l’intervention, le moins possible, de l’État. ‘’Le marché doit s’autoréguler’’, dit-on dans les couloirs du ministère de l’Économie numérique. L’autre théorie, celle défendue par le Blanc de la Mé, baisser la tension, calmer les consommateurs, ouvrir au plus vite, les négociations dans l’intérêt de toutes les parties.
Au regard du communiqué du Conseil de régulation, l’on note que les choses ne sont pas si simples que ça. Pourquoi est-ce difficile d’ouvrir les négociations, une semaine après la déclaration de la tutelle. Pourquoi, ce qui devrait être une routine devient un os dans la gorge de l’ARTCI?
Selon une analyste, ‘’un Régulateur se doit d’avoir des concertations régulières avec les grands acteurs de son secteur… Mais sous nos cieux, la gouvernance et la régulation semblent être une affaire de pouvoir et sanctions’’.
‘’Le mieux pour le premier responsable de cette institution est d’user du pouvoir en sa possession pour éclairer la lanterne des Ivoiriens et des Ivoiriennes.’’
Une affaire politique aussi. La sortie du Président de l’Assemblée en est une parfaite illustration. Il joue le rôle du porte-parole du gouvernement, il joue sur le terrain de l’Exécutif dans un système de séparation de pouvoir. L’Assemblée nationale dispose des clés pour le contrôle de l’action gouvernementale. Le mieux pour le premier responsable de cette institution est d’user du pouvoir en sa possession pour éclairer la lanterne des Ivoiriens et des Ivoiriennes. Il a les questions Orales ou écrites des députés au gouvernement. À défaut, se taire est mieux ! Mais l’homme fait de la politique. Il veut exister dans ce débat pour des raisons électoralistes. Les internautes et potentiels électeurs comptent en effet leurs amis.
‘’La lenteur dans le traitement des dossiers en justice, 600 affaires oubliées dans les placards.’’
Dossier de Justice. Le ministre de la Justice a secoué le cocotier l’autre jour, en ouvrant une lucarne sur la lenteur dans le traitement des dossiers en justice. 600 affaires oubliées dans les placards. Souffrance et douleur des personnes détenues. Elles ne savent plus souvent, à quel saint se vouer. Cas de ce justiciable. Il est en prison depuis trois ans. Arrêté et mis sous mandat de dépôt le 5 juin 2020. Dans le dossier dit ‘’Serge Koffi Le drone’’. Ce dernier a recouvré la liberté depuis. Mais pas Koné Bakary, professeur certifié d’Anglais. Il est convaincu aujourd’hui qu’il paie le fait d’avoir été candidat à la mairie de Yopougon pour le compte de l’opposition.
Quand tu es bossu… Ça n’arrive pas qu’aux autres…
Je suis sous le Fromager. Avec Macanaky…
La chronique de Fernand Dédêh