Abidjan, le 8 septembre 2024 (crocinfos.net – À Barthelemy Zouzoua Inabo : Ah la mort ! Nous serons nombreux ce dimanche à Ivosep pour la levée de corps de notre frère et ami, Sory Diabaté. Ah la vie! Vibrations positives au Palais de la Culture de Treichville avec la victoire de Koumassi à Varietoscope 2024. Le Zouglou toujours vivant, le parc des expositions dompté par Yabongo Lova.
Trois ans plutôt, celui que le monde du football appelait le Pitchichi pour sa maîtrise des arcanes de la fédération ivoirienne de football rendait un vibrant hommage à son aîné, l’ex-président de la FIF, ASD. Terriblement affecté, il avait puisé dans les lignes du livre saint, le Coran, pour pleurer celui qui l’avait baptisé « Soraï ». Il promettait de rester fidèle et loyal à la pensée et à la vision de l’homme et de se tenir aux côtés de la famille du disparu.
‘’La veille de son décès, le 4 septembre 2024, il était au jardin botanique de Bingerville. En compagnie de l’ancien directeur général des impôts, par ailleurs ancien vice-président de la FIF et ancien président du Cocan.’’
Un an plus tard, le 22 avril 2022, « Soraï » perdait la première bataille qui était comme le premier héritage de Augustin Sidy Diallo à préserver : la présidence de la FIF. Il a ressenti cet échec comme un véritable coup de massue. Il ne s’en est jamais relevé. Sa santé a décliné. Le fils de Bingerville faisait face.
À 62 ans, ce banquier de formation, qui a intégré la faîtière du football au début des années 2000, dans les pas de celui qui fut son mentor, Jacques Anouma, a été surpris par l’inévitable mort autant que les nombreux sportifs inconsolables.
En 2011, il avait rejoint l’équipe d’Augustin Sidy Diallo et il en est devenu la pièce maîtresse.
La veille de son décès, le 4 septembre 2024, il était au jardin botanique de Bingerville. En compagnie de l’ancien directeur général des impôts, par ailleurs ancien vice-président de la FIF et ancien président du Cocan. Pendant trois heures, les deux hommes ont marché, échangé sur divers sujets de la vie sociale, partagé leurs souvenirs. Le Pitchichi ne présentait aucun signe apparent de faiblesse. Et pourtant, au petit matin, ce jeudi 5 septembre 2024, la mauvaise nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Sory Diabaté est arrivé au seul carrefour de la vie, impossible à dévier. Son tour de scène sur la terre de transit est achevé. Un grand serviteur et passionné du football quitte la scène.
‘’À quelques kilomètres du Palais de la Culture, le Parc des expositions de Port-Bouet faisait allégeance au Zouglou.’’
La mort et la vie sont des sœurs jumelles. Seul Dieu a les clés du souffle de vie. Le Palais de la Culture de Treichville et le Parc des expositions de Port-Bouêt ont célébré la vie ce samedi. Ambiance chaude à Treichville pour la finale de Varietoscope 2024, émission culturelle et éducative qui a sensibilisé, cette année, à la cohésion sociale, à la réconciliation et au civisme. La ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, marraine de l’édition 2024, a salué l’esprit créatif des différents groupes et a mis les jeunes en mission : « Vous êtes désormais des acteurs de la cohésion sociale. »
Le groupe Génération Francoise Remarck de Koumassi a remporté le premier prix, « le foyer de la cohésion », tout équipé, baptisé du nom de ton Camarade.
À quelques kilomètres du Palais de la Culture, le Parc des expositions de Port-Bouet faisait allégeance au Zouglou. L’artiste Yabongo Lova a fait entrer la musique populaire et urbaine dans le joyau et bientôt mythique espace. Salle comble. Très beau spectacle, public heureux et conquis malgré quelques couacs de l’organisation. Notamment, l’heure africaine. L’artiste a convaincu. Défi relevé. Le Zouglou n’est jamais complexé.
La chronique de Fernand Dédeh