Les planteurs de coton au creux de la vague

Les planteurs de coton au creux de la vague

À Barthelemy Zouzoua Inabo: Les populations de Korhogo entre désarroi et espoir. Les planteurs de coton sont au creux de la vague. Les infrastructures de la CAN sont plombées. Espoir avec la pose de la première pierre du lycée professionnel multisectoriel de la cité du Poro et le projet de Cohésion sociale et de développement de la région Nord du Golfe de Guinée.

Abidjan, le 5-11-22 (crocinfos.net) L’heure est grave pour les planteurs de coton. Le Cardinal Frotomougou et ses collaborateurs ont de quoi manquer de sommeil. Les producteurs de coton ne savent plus à quel saint se vouer.

Pour la présente campagne, plus rien à faire. Les plantations sont décimées. Un ennemi non maîtrisé, une bactérie a anéanti les efforts des planteurs. Tristesse dans les champs. Seul espoir des producteurs, l’Etat. Cri du cœur d’un des leurs devant le Blanc de la Mé qui visitait ce vendredi 4 novembre 2022, une parcelle de coton « Pardonnez, payez nos dettes ». 80 milliards de dettes hors subventions! « Nous sommes devant une situation à laquelle les producteurs doivent faire face. Ils sont dans le désarroi. Quelles solutions »?

La question de JPA s’adresse au ministère de l’Agriculture, aux chercheurs… « Les différents acteurs ont fait des propositions. Nous allons vous les transmettre. »

Il faut faire vite. Autrement, la campagne à venir sera elle aussi compromise.

Un observateur a parlé de la nécessité de vulgariser « l’assurance agricole en Côte d’Ivoire. ». Un autre a dénoncé à demi-mots, le manque d’anticipation des chercheurs. « La bactérie destructrice n’est pas apparue subitement. »!

Le projet Coso, projet de cohésion sociale des régions Nord du Golfe de la Guinée, soutenu par la banque mondiale est peut-être un début de solution dans la région du Nord. Coût du projet, 87 milliards FCFA. « Ce projet est une réponse holistique régionale qui adresse les questions de fragilité, conflit, violence dans le Nord des pays cibles. ». Les pays ciblés sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Benin, le Togo. « Au moins, 810.000 personnes, des femmes et des jeunes bénéficieront des services du projet COSO. ».

Là, aussi, le Blanc de la Mé a été plutôt ferme: « Associer tout le monde a l’identification des projets. Que les ressources aillent effectivement aux bénéficiaires »!

Un tour au Centre hospitalier régional a plutôt glacé le locataire de la primature. Il est le patron du Cocan2023 et s’entendre dire: « Si la CAF n’avait pas reporté la CAN, nous n’aurions pas été capables d’achever les travaux » est à la fois une interpellation et un coup de semonce.

Les techniciens gardent espoir. « Si nous avons tout ce qu’il faut, en trois mois,  nous pouvons finir les travaux ». Et ça, ce n’est que le côté Santé… Les retards sont notés à tous les niveaux…

Korhogo tousse certes. Mais la capitale du Poro respire. Sent le futur. Avec la pose et la construction du lycée professionnel multisectoriel. Il sera bâti sur un espace de 13 hectares, accueillera 1000 apprenants et sera doté d’un internat. Un lycée industriel avec sept filières de formation selon le ministre de tutelle. « Ce n’est pas une simple pierre que nous posons mais une nouvelle route, la route de votre destin, de votre avenir », à noter comme phrase forte de JPA aux jeunes de Korhogo.

Bon, je suis encore calé au Nord du pays… Gardez pour un week-end votre capitale embouteillée.

La chronique de Fernand Dédeh

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