Abidjan, Côte d’Ivoire, le 11 juillet 2024 (crocinfos.net) — Joséphine Charlotte Mayuma, représentante spéciale de l’UA en Côte d’Ivoire, a prononcé un discours poignant à l’auditorium de la Primature au Plateau le 11 juillet 2024, lors de la 8e édition de la journée africaine de la lutte contre la corruption. Le thème de cette année était : “Mécanisme de protection efficace des lanceurs d’alerte : outil essentiel dans la lutte contre la corruption”.
‘’Elle a indiqué que les journalistes d’investigation, en particulier, paient cher leur audace, non seulement face à la police et aux groupes d’affaires, mais aussi à une société complaisante.’’
Mme Mayuma a souligné que le lanceur d’alerte n’est pas un dénonciateur calomnieux mais un acteur clé qui assume le risque de révéler les maux que la société endure en silence. Ils sont souvent confrontés à l’hostilité ambiante et à des accusations de diffamation. Elle les qualifie de ‘’héros modernes’’, vecteurs de gouvernance vertueuse, risquant leur vie pour la justice. ‘’Le citoyen vigilant qui expose la corruption mérite respect et protection pour exercer sa vigilance sereinement’’, plaide-t-elle.
En documentant et en révélant les méfaits, les lanceurs d’alerte brisent l’omerta, dévoilant implications et complicités. En Afrique, ils sont souvent mal vus, surtout ceux qui examinent les politiques publiques et les dérives du secteur privé. Elle a indiqué que les journalistes d’investigation, en particulier, paient cher leur audace, non seulement face à la police et aux groupes d’affaires, mais aussi à une société complaisante. Quand la corruption devient un réflexe usuel, elle affaiblit la qualité du contrat entre le pouvoir exécutif et la population.
Charles Kpan