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[Lutte contre la corruption] Quelques sacrifiés, et après ?

Abidjan, le 18-11-2021 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Bon séjour en France. Tu retrouves ton Camarade dans l’hexagone. Terre de vos vacances. En tout cas, mes radars ont perdu ses traces. Sauf qu’il continue de pleurer son ami, « homme d’action, entrepreneur, professionnel exigeant et intellectuel accompli », le fondateur du groupe de presse Jeune Afrique. Il était présent le 16 novembre 2021, à la présentation des mémoires du témoin de la marche de l’Afrique, homme de son époque et de la nôtre, à la fois respecté et controversé dans l’opinion africaine.

Pendant ce temps, à Abidjan, l’Opération « mains propres » se poursuit. « Les oiseaux qui dorment dans les champs de mil » sont sous pression. Mais à dire vrai, il y a comme une grosse communication, une vive émotion sciemment nourrie, pour peu. On attend toujours de savoir qui a pris quoi et qui a fait quoi?

Par exemple, au niveau du Sénat, le dossier des exonérations impliquant certains sénateurs. Beaucoup de bruits, quelques sacrifiés et puis, silence radio. Côté président de l’Institution, côté ministre chargé de la Lutte contre la corruption, côté Procureur de la République. On s’en va seulement.

L’Affaire de la Sicogi? J’avoue que je ne peux pas t’aider. Du bruit puis, on s’en va seulement. Les langues se délient pourtant dans la maison. « Depuis le départ de l’ancien DG, aujourd’hui ministre, la direction n’arrive plus à payer les salaires des employés », me souffle une source interne.

’Par exemple, au niveau du Sénat, le dossier des exonérations impliquant certains sénateurs. Beaucoup de bruits, quelques sacrifiés et puis, silence radio. Côté président de l’Institution, côté ministre chargé de la Lutte contre la corruption, côté Procureur de la République. On s’en va seulement.’’

Pendant ce temps, l’Opposition s’oppose à l’Opposition. Elle n’a pas le temps d’interroger le gouvernement. La vraie opposition se trouve ailleurs: sur les réseaux sociaux.

Pendant ce temps, les ministres défilent devant la chambre basse du Parlement pour soutenir et défendre leurs budgets respectifs. Exercice hautement important pour la gouvernance publique transparente. Mais combien sont-ils, les Ivoiriens qui s’y intéressent? Le contrôle citoyen de l’action gouvernementale commence par là…

Pendant ce temps, la CEDEAO montre ses muscles au Mali. Elle semble bien exaspérée par l’attitude des autorités de la transition. Récréation terminée. Mesures individuelles fortes contre les dirigeants et les membres de leurs familles respectives. Sanctions ciblées: gel des avoirs, interdiction de voyage. Le premier ministre de la Transition et vingt-sept (27) membres du gouvernement de transition sont frappés par les mesures. Ainsi que cent vingt et un (121) membres du conseil national de la transition.

‘’Pendant ce temps, les ministres défilent devant la chambre basse du Parlement pour soutenir et défendre leurs budgets respectifs. Exercice hautement important pour la gouvernance publique transparente. Mais combien sont-ils, les Ivoiriens qui s’y intéressent? Le contrôle citoyen de l’action gouvernementale commence par là…’’

Première impression, la CEDEAO fait bien la différence entre les dirigeants responsables de l’enlisement de la situation au Mali et le petit peuple. Elle évite ainsi de frapper deux fois le peuple qui peine déjà à joindre les deux bouts. Contrairement à ce qui s’était passé en Côte d’Ivoire en 2011, où banques, pharmacies et même les ondes étaient fermées.

Deuxième impression: la CEDEAO entend se faire respecter. Elle bande les muscles pour obtenir un calendrier clair pour des élections transparentes et équitables dans les meilleurs délais.

Pendant ce temps, le Burkina Faso entre en zones de turbulences. Il a besoin des mesures préventives de la CEDEAO pour aider les forces armées nationale à contrer les terroristes. C’est maintenant qu’il faut agir. Les hautes autorités militaires en conclave à Abidjan doivent sortir des incantations sur la sécurité sous-régionale. Mali, Burkina, Guinée, Niger, Nigeria, dans l’œil du cyclone? Personne n’est l’abri dans la zone Ouest-africaine. Le temps de l’action!

Par Fernand Dédeh

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