LYS, pas besoin de violence sur nos stades

LYS, pas besoin de violence sur nos stades

Les jours de match du LYS, les observateurs retrouvent l’effervescence naturelle des stades. C’est coloré. C’est chantant.

Abidjan, le 23-5-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Scènes intolérables ce dimanche 22 mai 2022, au stade Robert Champroux de Marcory. Certains supporters de l’équipe de Sassandra se sont comportés de manière honteuse et anti-sportive. La violence dans les stades, non, nous ne pouvons l’accepter. La Côte d’Ivoire mérite mieux. À tous les niveaux.

Les jours de match du LYS, les observateurs retrouvent l’effervescence naturelle des stades. C’est coloré. C’est chantant. Il y a parfois quelques dérapages. Mais tant que c’est contrôlé et dans les limites du fair-play, c’est appréciable. Mais quand les supporters lancent des projectiles sur le stade, pénètrent même sur le terrain, tentent d’agresser les arbitres, ça déborde et tous ensemble, nous devons dénoncer. Et appeler la fédération a plus de fermeté. Ce dimanche 22 mai 2022, la goutte de trop! Gagnoa était légèrement supérieur à son adversaire et sa victoire est plutôt logique (2-0). Des supporters de LYS, mécontents de l’arbitrage, ont dérapé.

Le comportement de LYS dessert gravement l’équipe elle-même mais aussi l’éthique sportive. Les partenaires économiques qui se bousculent aux côtés de l’équipe depuis les dernières élections à la fédération ivoirienne de football, par effet Drogba, ne sauraient associer leurs images aux violences dans les stades. Attention, ils ne sont pas des philanthropes. Ils veulent profiter de l’incroyable visibilité de l’équipe de Sassandra pour faire connaître leurs produits et en retour, occuper le marché. Il faut le savoir ça!
Bravo et merci au président de LYS qui s’est offert en sacrifice pour calmer ses supporters. Il s‘est mis à genou au stade, pour demander pardon aux lanceurs de projectiles.

Ce dimanche justement , à la messe au lycée Mamie Faitai de Bingerville, le Père Abekan Norbert, appelait les jeunes à plus de responsabilité. « Vous êtes les cadres de demain. Celui qui triche aujourd’hui, trichera demain. ». Il s’adressait en fait à tout le monde, jeunes garçons et jeunes filles, élèves, parents d’élèves, sportifs… il parlait à Bingerville. Mais prévenait les événements de Marcory. Il parlait à Bingerville mais ouvrait les yeux sur la réalité du pays. « 5000 burkinabé ont fui les djihadistes pour se réfugier en Côte d’Ivoire. 8000 maliens ont fui la guerre dans leur pays pour se réfugier en Côte d’Ivoire. L’église nous a mis en mission pour assister ces personnes. Priez pour nous la réussite de cette mission. N’ayez pas peur. Tout va bien se passer. Nous aussi, nous avons connu cette vie de réfugiés ».

Un mot d’économie avec la mission du Blanc de la Mé au sommet de Davos (22 au 26 mai 2022). La voix de la Côte d’Ivoire sera entendue au sommet mondial. C’est déjà ça de gagné. Le pays revient de loin et se projette dans l’avenir. Avec ses moyens, ses hommes et ses femmes et surtout sa vision.
Dans le concert des nations dominé par la guerre en Ukraine et les effets de la Covid19 avec leurs corollaires de tensions sur les marchés et les prix des denrées alimentaires, la Côte s’Ivoire a sa place. Sa voix à faire entendre. En dépit des « querelles en interne ».

La chronique de Fernand Dédeh

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