L’avocat de Fraternité Matin, Me Blessy Chrysostome, a obtenu de la présidente du Tribunal de Première instance de Yopougon, Mme Yéo, un mois de négociation avec les 89 ex-employés de l’entreprise publique au sortir de l’audience de tentative de conciliation, mardi 17 décembre 2019.
Qui l’eût cru ? Pourtant, c’est la triste réalité. Aujourd’hui, c’est l’avocat de l’entreprise publique ivoirienne, qui doit négocier avec des ex-employés, licenciés abusivement pour éviter une saignée financière à Fraternité Matin. Et ce n’est pas tout. Les deux parties doivent s’accorder les violons à l’ouverture de l’audience du 21 janvier 2020 pour éviter un marathon judiciaire dans lequel l’entreprise publique perdra beaucoup d’argent.
Toute chose qui achève de convaincre que le plan de restructuration initié par le gouvernement ivoirien s’est transformé en un règlement de compte à Fraternité Matin.
Conséquence : les jugements contre l’entreprise se succèdent à un rythme effréné. En témoigne la première audience de tentative de conciliation (TC), qui oppose 89 ex-employés dont les calculs effectués par les services de comptabilité de la centrale Dignité et de l’inspection du Travail d’Adjamé ont prouvé que cette entreprise devait plus de 100 millions FCFA aux déflatés.
Coup de tonnerre, c’est la direction de Fraternité Matin qui négociera pendant un mois avec les 89 ex-employés qui estiment que leurs droits légaux n’ont pas été correctement payés par l’entreprise publique, et non le contraire.
Outre ce jugement dans lequel Fraternité Matin laissera ses plumes, le vendredi 12 décembre 2019, la justice avait condamné Fraternité Matin à verser 15 millions FCFA comme indemnités supplémentaires et spéciales à deux journalistes licenciés abusivement.
Comme si c’était le début de la saignée financière dans cette entreprise, l’ancien chef des vigiles, Zibo Abdoulaye, vient de gagner son jugement contre Fraternité Matin qui doit lui verser 28 millions FCFA.
Les procès et les jugements de ce que l’on qualifie d’affaire Fraternité matin s’amoncellent dans les Cours d’Assise d’Abidjan et les tiroirs des juges en charge des différents dossiers.
Kpan Charles