[Migration irrégulière] L’Unesco forme des journalistes

[Migration irrégulière] L’Unesco forme des journalistes

L’Unesco, bureau d’Abidjan a organisé un Forum national sur l’information et la migration les 19, 20 et 21 mai 2022 à Grand-Bassam, à l’endroit des journalistes sur leur rôle à contribuer à la promotion des avantages et inconvénients sur fléau.

Grand-Bassam, 21-05-2022 (crocinfos.net) L’Unesco, bureau d’Abidjan a organisé un Forum national sur l’information et la migration les 19, 20 et 21 mai 2022 à Grand-Bassam, à l’endroit des journalistes sur leur rôle à contribuer à la promotion des avantages et inconvénients sur fléau.

L’honneur est revenu Guy Alain Danho Atchon,  expert des questions migratoires de faire la présentation  de l’étude réalisée par Ridgeway Information, un institut de recherche de King’s College London sur: « Côte d’Ivoire, évaluation de la couverture médiatique dédiée à la migration». Il a présenté la Côte d’Ivoire, comme un pays d’accueil, de transit et de départ, faisant partie, des pays  fournisseurs de migrants illégaux, à l’instar du Nigéria et du Cameroun.

Une vue des journalistes en plein travaux

Il a indiqué que cette étude vise à amener « les médias ivoiriens à jouer un rôle de premier plan dans l’information sur les avantages et inconvénients de la migration.» Entre autres constats, selon bon nombres d’observateurs, 77% des médias ivoiriens se sont concentrés sur la migration irrégulière, contre 6 % pour la migration régulière, selon des données en temps réel.

Agnès Kraidy qui représentant le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, à ce forum a invité les journalistes à reprendre leur place qu’ils ont laissée aux influenceurs au sein de la vie communautaire. Non sans ajouter que le rôle des médias des d’informer et d’éduquer. « À travers ce forum, les journalistes peuvent aider à construire et à déconstruire », a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, Mme Coulibaly Haïdara de l’Unesco Abidjan a indiqué que cet événement a une importance capitale dans le développement de l’Afrique. « Le désir de l’Unesco est de sensibiliser la jeunesse sur cet état de fait. Cela est d’une importance capitale », a-t-elle indiqué, rappelant par ailleurs, « les médias jouent un rôle important dans la collecte et la diffusion de l’information

L’Eldorado, c’est ici

Pour l’Unesco, l’Eldorado ne se trouve pas à l’étranger, et que le peuple africain a besoin de ses jeunes pour se développer. « Ils doivent être bien informés sur le sujet d’où le désir de sensibilisation de l’Unesco sur la migration irrégulière. Même s’il peut exister des opportunités à l’étranger, l’Afrique peut être une terre d’accueil. Le narratif peut expliquer que l’Eldorado ne se trouve plus à l’étranger. La migration africaine n’a rien à envier à la migration extra-africaine», a conseillé Mme Coulibaly Haïdara.

Bien avant, M. Koné Mamadou, représentant M. Kébé Yacouba de la Commission d’accès à l’information d’intérêt Public et aux documents publics (Caidp),  a indiqué que « parler d’immigration est une question d’actualité.» S’attardant sur les causes de ce phénomène, il a expliqué que la jeunesse y va pour améliorer sa condition de vie : « Les jeunes sont influencés par les images utopiques présentées sur les réseaux sociaux. »

Terminant, le représentant de la Caidp a dit l’engagement de sa structure à s’engager aux côtés de l’Unesco dans cette tâche. Cette rencontre de haut niveau a vu le témoignage d’ex-migrants qui ont regagné la Côte d’Ivoire, leur pays. Selon l’expert, aux questions migratoires, la Côte d’Ivoire est devenue un pays d’émigration et le 3è sur les côtes. Elle est  par ailleurs, l’un des plus grands pays d’immigration au monde avec un stock de migrants de 2,4 millions de personnes. Aussi, a-t-il souligné, le pays ne dispose pas d’une politique d’immigration cohérente.

Pour rappel, le phénomène croissant de la migration irrégulière se définit comme le fait pour un individu d’entrer dans un pays ou d’y résider de manière non conforme aux lois de ce pays, selon l’Organisation internationale pour la migration. Les causes sont les trois « D », à savoir : le Développement, la Démographie et la Démocratie. Les causes actuelles sont la pauvreté, le taux de chômage, la croyance en un eldorado européen, la pression familiale et l’existence de réseaux de trafiquants d’hommes.

Plusieurs migrants de retour en Côte d’Ivoire et organisations non gouvernementales présents à ce forum ont fait des témoignages.

Kpan Charles

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