Montée des eaux, nuit d’angoisse à Abidjan

Montée des eaux, nuit d’angoisse à Abidjan

La nature déchaînée. Les cris de détresse des populations prises au piège, menacées par la montée des eaux, dans les différents quartiers de la capitale économique fendaient les coeur. Nuit d’angoisse.

Abidjan, le 30-6-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: La nature déchaînée. Les cris de détresse des populations prises au piège, menacées par la montée des eaux, dans les différents quartiers de la capitale économique fendaient les coeur. Nuit d’angoisse.

« Je n’arrive pas a dormir. Rien qu’à penser à toutes les familles prises au piège de l’eau. ». La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté est restée collée à son téléphone toute la nuit. En contact permanent avec les services spécialisés et les administrateurs des plate-formes sociales. « Et c’est reparti. Pourvu que nous n’ayons pas de morts », soupire-t-elle.
Cette fois, aucun quartier de la capitale économique n’est épargné ou presque. Des cris de détresse de partout. Des appels au secours. Un internaute s’interroge: « le ciel de Marcory est-il percé? ».
Les secouristes indiquent, au milieu de la nuit, les zones à éviter impérativement. Ils sont en alerte. Déjà à 12 h, ce mercredi 29 juin 2022, les services annonçaient que le seuil critique de la quantité d’eau était largement dépassé. Les populations de Bingerville ont noté les premières conséquences: route coupée au niveau de la cité CIE, dès le premières gouttes de pluie, en milieu d’après-midi.
Pas de bilan officiel disponible à cette heure. Une chose est cependant sûre, le dégâts matériels sont nombreux. Des familles appelaient au secours, parce que l’eau montaient dans les chambres.

Pour ce jeudi 30 juin 2022, la météo prévoit « un début de matinée généralement nuageux avec quelques pluies faibles tôt le matin sur les régions du Littoral et du Sud-­forestier.Les régions de l’Ouest et du Nord seront nuageuses avec des pluies localisées. ». Vigilance accrue à tous les niveaux. Solidarité avec toutes les personnes éprouvées et en détresse.

Grand-Bassam. Séminaire de formation sur la vision 2030 de ton Camarade. « un programme ambitieux, dont l’objectif vise à rendre possible la transition d’une économie basée sur les exportations des matières premières agricoles à une économie guidée par les investissements privés et la transformation structurelle. ».
Tu avais compris l’émergence à l’horizon 2020? Tu sais ce que signifie « Côte d’Ivoire solidaire »? Je suis venu écouter comment, avec qui, avec quels moyens, quels indicateurs, quels mécanismes, la vision de ton Camarade pour 2030 va être implémentée.

Grand-Bassam. Deux choix, pour atteindre l’ancienne capitale. L’ancienne route qui retrouve sa jeunesse et la route internationale du ministre Cosinus. Avec son péage à discorde. Premier constat, la voie est dégagée. Deuxième constat, les riverains, avant le péage n’ont pas d’autres choix pour sortir de chez eux. Ils sont obligés de passer le péage, faire le demi-tour au niveau du lycée d’excellence qui porte le nom de ton Camarade, revenir par le péage. Ils paient donc deux fois, grillent leur carburant et leur énergie. Triple peine. Le ministre Cosinus a tort sur toute la ligne sur ce coup: il n’a pas prévu de solutions palliatives avant de lancer son affaire. Il annoncé des mesures qui ne sont pas encore effectives. L’une d’elle a mon sens, est de faire une ouverture au niveau de China Mall pour offrir un choix aux Riverains.
Troisième constat, les populations, à Grand-Bassam ne décolèrent pas. « Vous-mêmes, vous avez essayé le péage. Moi, je ne passe même pas par cette voie. », lance un journaliste, résidant à Grand-Bassam.
Nécessité pour le gouvernement d’impliquer au moins les autorités locales dans sa campagne de communication et de sensibilisation.

Un mot sur l’Ecole. Avec la signature du décret d’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique. « Il est où le décret? », interrogent certains enseignants qui retiennent encore l’explosion de leur joie. Ils ont attendu si longtemps. Ils ont tant souffert. Ils sont devenus des St Thomas. « Ils peuvent me faire confiance », dit Petromax.

La chronique de Fernand Dédeh

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