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[Niakara] L’ONG “Être une Femme” mobilise contre les grossesses en milieu scolaire

L’ONG Être une Femme lance l'initiative Push Out à Niakara

Niakara, 3 novembre 2024 (crocinfos.net) – Au lycée municipal Henri Konan Bedié (HKB) de Niakara, l’ONG “Être une Femme” a bel et bien lancé, le 29 octobre dernier, l’initiative de sensibilisation “Push Out” pour combattre les grossesses précoces en milieu scolaire. Cette caravane, soutenue par l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire, vise à sensibiliser la jeunesse et ses encadrants sur ce fléau qui compromet l’avenir de nombreuses jeunes filles.

Lors de la cérémonie d’ouverture, André Kokora Djidji, représentant du proviseur du lycée HKB, a exprimé sa vive inquiétude face à la hausse persistante des grossesses précoces malgré les campagnes déjà menées : « Chaque année, de nouveaux cas apparaissent malgré les efforts continus. Il est crucial d’unir nos voix pour protéger l’avenir de nos enfants. » M. Djidji a également salué l’initiative de l’ONG, affirmant l’engagement de l’établissement dans cette lutte.

Koné Yefolo, conseiller du maire de Niakara, a exhorté les parents à s’impliquer activement. Il a souligné la nécessité d’une mobilisation collective pour prolonger cette lutte à l’échelle nationale, un engagement fort pour un avenir meilleur pour la jeunesse ivoirienne.

Ruth Ouattara, présidente de l’ONG “Être une Femme”, a exposé les objectifs de l’initiative “Push Out” en mettant en garde contre les conséquences des grossesses scolaires : « Chaque grossesse est un rêve brisé, un avenir compromis. Il est impératif de sensibiliser non seulement les élèves, mais également les parents et tout le système éducatif. » Elle a appelé à une prise de conscience générale pour briser le cycle et protéger les jeunes filles.

La lutte contre les grossesses en milieu scolaire en Côte d’Ivoire.

Les activités de la journée ont inclus des discussions entre élèves de 6ᵉ à la 3ᵉ, animées par Valessa Konan, formatrice de l’ONG. Ces échanges ont permis aux jeunes filles d’aborder les causes et conséquences des grossesses précoces, tout en identifiant des solutions adaptées. Mme Konan a souligné l’importance d’offrir un espace de parole sécurisant, où les jeunes filles peuvent exprimer leurs préoccupations.

La cérémonie a également été ponctuée par des interventions culturelles – poésie, danse et sketchs – qui ont renforcé les messages de sensibilisation, créant un environnement propice à l’écoute et à la réflexion.

Après cette première rencontre à Niakara, la délégation s’est rendue à Kananwolo pour échanger avec les jeunes filles et leurs parents en présence de la chefferie locale. Ruth Ouattara a de nouveau appelé à une mobilisation générale : « Nous avons tous un rôle à jouer pour briser le silence autour de ce sujet et protéger nos jeunes filles. Ensemble, nous pouvons faire la différence. »

Ce lancement intervient alors que le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) a révélé une augmentation alarmante des grossesses scolaires, avec plus de 4 137 cas enregistrés en Côte d’Ivoire entre septembre 2023 et mai 2024.

François M’BRA II dans le Gbêkê, [Envoyé spécial à Niakara]

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