Abidjan, le 3 août 2023 (crocinfos.net) J’ai deux fois visité le Niger ; un peuple courageux, travailleur et résistant mais un pays bien que riche en uranium et pétrole, fragile malheureusement sous perfusion économique et sécuritaire : Chaque année, dans sa programmation budgétaire le financement de son fonctionnement sur ressources propres tient à peine 6 mois.
‘’Aucun discours révolutionnaire “panafricaniste’’ ne peut combler cette réalité. Coupé de toutes ces aides, à très court terme le Niger va sombrer dans la catastrophe.’’
Pays enclavé, le financement des 6 autres mois de l’année est conditionné par l’aide extérieure des partenaires et bailleurs de fonds tels que la Communauté économique européenne (CEE), le Fond Monétaire International (FMI), La Caisse Française de Développement et les États-Unis d’Amérique. La vente de ses produits intérieurs et son approvisionnement (oignon, pomme de terre, bétail, pétrole…) dépendent essentiellement des pays comme le Nigeria, le Benin, la Côte d’Ivoire ; pour l’uranium son destin est scellé par et pour certains pays occidentaux dont son pays colonisateur la France. Sa sécurité est garantie par les bases militaires françaises et américaines.
‘’Les sanctions suffisent. Point n’est besoin de faire tuer des innocents. Il faut diplomatiquement trouver et garantir une porte de sortie honorable aux putschistes.’’
Aucun discours révolutionnaire “panafricaniste’’ ne peut combler cette réalité. Coupé de toutes ces aides, à très court terme le Niger va sombrer dans la catastrophe. Pas besoin donc d’une intervention militaire dévastatrice de la CEDEAO pour faire plier les putschistes de Niamey. Les sanctions suffisent. Point n’est besoin de faire tuer des innocents. Il faut diplomatiquement trouver et garantir une porte de sortie honorable aux putschistes.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr. ISSA SANGARE YERESSO Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.