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[Nouvelles CNI] Le gouvernement donne un coup de pouce à l’Oneci

17 arrondissement de niangon

17 arrondissement de niangon

Abidjan, le 26-05-2021 (crocinfos.net) Le gouvernement vient de proroger la date de validité de la Carte nationale d’identité (CNI) orange au 31 décembre 2021, au lieu de la date du 30 juin comme prévue au conseil des ministres du mercredi 26 mai 2021. Il vient de donner un coup de pouce important à cette structure qui bat de l’aile.

Maintenir la date butoir du 30 juin 2021 allait soulever la fronde sociale. Tant pression est vive du côté des pétitionnaires qui, depuis plus d’un an pour certains, voire plus pour d’autres, sont dans l’attente de la nouvelle CNI biométrique verte.

S.N., 25 ans, aujourd’hui étudiante, est dans ce cas. On peut même dire qu’elle poursuit cette carte comme un lapin qu’elle n’arrive à avoir. Elle s’est fait enrôler en 2015 au siège l’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci) au Plateau, puis en 2018 vers l’ambassade des États-Unis et la troisième tentative en 2020 non loin de la RTI. Sa carte nationale d’identité est devenue un souffre douleur pour elle. Quand elle trouve un petit boulot, pour son salaire, elle a maille à partir avec la comptabilité. Avec le récépissé, elle est confrontée à des demandes d’explications avec les agents des forces de l’ordre. Le pire dans tout ça, « la carte nationale d’identité m’a fait rater plusieurs opportunités de voyage », regrette-t-elle.

Kouamé Flavien, 30 ans, électricien a reçu le SMS. Dans son centre de retrait où il s’est rendu, c’est tout un village en miniature. Il est obligé d’appeler au service et envoyer des images à son responsable pour sécuriser son boulot. « Patron, je ne sais pas à quelle heure je vais retirer ma carte il y a beaucoup de monde ici », indique-t-il.

À l’Oneci, on communique sur les tonnes de cartes confectionnées non retirées, mais jamais sur le nombre de cartes en attente dans le ventre des machines depuis des années. Autant affirmer que l’Oneci n’est pas encore au bout de ses peines.

Dans son communiqué du 15 avril 2021, les faits attestent : « Il a été donné de constater que des pétitionnaires ayant déjà introduit une demande de renouvellement pour la délivrance de la CNI, se font enrôler une seconde fois. L’Oneci invite la population à éviter de se faire réenrôler au risque d’occasionner des doublons qui entraineraient ainsi la production un blocage dans le système de validation et retarderait ainsi la production de la CNI ».

Le 8 avril 2019,  l’État de Côte d’Ivoire a signé un accord de partenariat public-privé avec l’entreprise Belge Semlex pour la conception, le financement, la mise en place, l’exploitation, la maintenance en condition, la mise à niveau du Gros Entretient-Renouvellement (GER) du Registre national des personnes physique (le RNPP).

Huit mois plus tard, le 11 décembre 2019, l’État est passé à la phase active de l’opération visant plus de onze mille requérants. Cette opération prend en compte la mise en place de la stratégie nationale de l’état civil et de  l’identification, estimée à 460 milliards FCFA y compris le RNPP. Ce système de traitement de données, qui assure l’enregistrement, la mémorisation et la communication d’informations relatives à l’identification des personnes physiques en vue de la mise en place d’un fichier national continue à cristalliser les débats.

Pour sûr, la machine n’est pas encore huilée et le gouvernement le sait. Il vient de donner six mois à l’Office national de l’état civil et de l’identification pour baisser la tension, même s’il se dit désormais en mesure de produire 500 000 cartes par mois.

Bienvenue R. Kwado

 

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