[Pamphlet] Délices du Cacao et les frissons de l’anacarde…

[Pamphlet] Délices du Cacao et les frissons de l’anacarde…

L'affaire Sipilou met en lumière les enjeux du cacao ivoirien, révélant les tensions entre intérêts familiaux et ambitions entrepreneuriales. Une satire sur le pouvoir et la corruption dans le secteur.

Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 janvier 2025 (crocinfos.net) – Ah, l’affaire Sipilou, ce nouvel épisode dans la saga des « intérêts familiaux » où le cacao ivoirien se transforme en un véritable chocolat amer. Qui aurait cru que la vente de quelques fèves pourrait déclencher une telle avalanche de réactions ? Comme dirait l’autre, « on apprend toujours à ses dépens »… surtout quand on s’attaque à la précieuse dynastie du cacao !

Imaginez la scène : une famille bien en place, bras sur le cacao comme un moineau sur son perchoir, observant d’un œil vigilant quiconque oserait s’aventurer à vendre leurs précieuses fèves en Guinée. Mais que fait donc ce malheureux qui se rêve en entrepreneur audacieux ? Voler, oh mon Dieu, voler du cacao ! C’est comme si un petit poisson osait s’attaquer à un grand requin. Le rouleau compresseur du grand manitou, armé jusqu’aux dents et drapé dans les armoiries de l’État, se met en marche. Pas question de laisser un intrus troubler le doux sommeil du clan familial.

Et pendant ce temps, l’anacarde, ce petit fruit qui ne demande qu’à prospérer, continue de faire ses valises pour le Ghana. Mais attention, pas trop de muscles ! Après tout, qui oserait rivaliser avec le cacao familial ? Cela pourrait bien être un suicide commercial. Une leçon à retenir : « Ne touche pas au cacao familial », sous peine de voir la machine à répression s’emballer.

‘’Le rouleau compresseur du grand manitou, armé jusqu’aux dents et drapé dans les armoiries de l’État, se met en marche. Pas question de laisser un intrus troubler le doux sommeil du clan familial.’’

Déjà dans Betie-Son-Nan !, Fresque pittoresque de Francis Taky (Taki Bouanzi), publiée par les Éditions L’Harmattan, je dénonçais cette collision au sommet de l’État. Une danse macabre où les intérêts personnels se mêlent à ceux de la nation, où le chocolat devient une arme de guerre. Qui aurait cru qu’une simple fève puisse contenir tant de pouvoir et de corruption ?

Alors, chers compatriotes, levons nos voix et nos tasses de chocolat, mais attention, ne les remplissons pas trop ! Car au fond, derrière chaque gorgée se cache un clan qui veille, prêt à mordre quiconque oserait se dresser sur son chemin. Sipilou n’est qu’un avertissement : le cacao, c’est sacré. Et si vous avez des idées de business, mieux vaut les garder pour vous… ou les vendre à des prix exorbitants !

Ainsi se poursuit la grande comédie du cacao ivoirien, où la satire se mêle à la réalité, et où les intérêts familiaux règnent en maîtres. À quand le prochain acte de cette tragédie familiale ? Restez à l’écoute, le spectacle ne fait que commencer !

Taki Bouanzi


En savoir plus sur Crocinfos

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

CATEGORIES
TAGS
Share This

En savoir plus sur Crocinfos

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture