Abidjan, le 18-2-23 (crocinfos.net) Le petit écran de télévision et la radio à leurs créations aux lendemains des indépendances, avaient pour mission Éduquer, Informer et Divertir. Ces deux puissants médias ont soutenu, accompagné les actions de développement socio-économiques des différents gouvernements ivoiriens dans tous les domaines. L’éducation, la santé, les formations agricoles, l’instruction civique et morale étaient les piliers des grilles de programmes des organes audiovisuels.
Les dirigeants de ces médias conscients de leurs responsabilités surveillaient les antennes comme du lait sur le feu. C’est cette vigilance de soldats de développement qui a permis à la Côte d’Ivoire d’avoir des citoyens consciencieux, rigoureux, travailleurs de bonne moralité. Et qui sont les soubassements, les artisans de l’édification de la Côte d’Ivoire moderne. (Je vous renvoie à mon livre « La radiodiffusion télévision, (RTI) de 1963 à 2011: Média de développement ou instrument du pouvoir ? » chez l’Harmattan).
Le laisser-aller, laissez-faire des autorités et l’insouciance des uns et des autres ont permis au bordel de s’installer impunément dans l’espace audiovisuel. En manque d’inspiration et d’imagination, récidivistes les organes audiovisuels en Côte d’Ivoire tombent dans la débauche et la déchéance morale: il n’est pas rare de constater des violences en images et verbales, apologies et promotion du sexe, de l’alcool, de l’argent facile, des contre-valeurs et de tous les raccourcis pervers. Aux méfaits de ces organes traditionnels se sont ajoutés la paresse intellectuelle l’ignorance, le complexe et les dangers des nouveaux médias issus des NTIC.
‘’Ce qui est inimaginable ailleurs dans la Culture, l’Éducation, la Morale africaine est tolérée en Côte d’Ivoire au nom d’une prétendue liberté.’’
Le comble certains propriétaires de chaînes audiovisuelles trouvent des justifications farfelues à leurs bêtises! Notre société se pervertit dangereusement sous les yeux de tous. À chaque indécence, à chaque manquement grave sur les écrans, on constate juste un tollé inaudible, une légère suspension passagère et ça recommence de plus belle manière. Ce qui est inimaginable ailleurs dans la Culture, l’Éducation, la Morale africaine est tolérée en Côte d’Ivoire au nom d’une prétendue liberté. L’espace audiovisuel ivoirien et les autorités sont comptables du libertinage dévastateur de la mentalité actuelle d’une frange de la population de Côte d’Ivoire. Il faut plus de garde-fous impitoyables pour sauver notre jeunesse.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr.Issa Sangaré Yeresso Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.