Abidjan, le 25 décembre 2024 (crocinfos.net) – Le Pôle pénal économique et financier d’Abidjan (PPEF) s’attaque à des affaires délicates. Aucun individu n’est à l’abri, y compris ceux chargés de protéger la société. Actuellement, onze gendarmes, dont l’ancien responsable de la cellule antidrogue du port d’Abidjan, sont jugés à huis clos pour leur implication dans des activités criminelles, notamment le détournement et la revente de cocaïne.
Ces accusés sont liés à une affaire de trafic de 200 kilos de cocaïne, provenant d’une saisie majeure réalisée en 2021. Le procès, qui a débuté le 22 décembre 2023, s’inscrit dans le cadre d’un vaste réseau de narcotrafiquants démantelé en 2022.
Cette situation soulève des préoccupations. La participation de gendarmes, censés assurer la sécurité publique, à des activités criminelles remet en question l’intégrité des forces de l’ordre et la lutte contre le trafic de drogue en Côte d’Ivoire. Il est essentiel que la justice agisse de manière efficace pour restaurer la confiance du public envers ces institutions.
Charles Kpan
[Encadré]
Les audiences à huis clos
La loi n° 2018-975 du 27 décembre 2018, en son article 410, stipule que les audiences sont généralement publiques. Toutefois, le tribunal peut décider de tenir des débats à huis clos si cela est nécessaire pour préserver l’ordre public ou les mœurs. Cette décision s’applique également aux jugements sur des incidents ou exceptions, comme précisé à l’article 481. Le jugement final mentionne que les débats ont eu lieu à huis clos, mais est prononcé en audience publique. Au Pôle pénal économique et financier, le huis clos est ordonné par le juge pour garantir la confidentialité ou protéger des intérêts spécifiques. En Côte d’Ivoire, bien que les débats devant le tribunal criminel soient en principe publics, des audiences à huis clos peuvent être décidées pour des raisons de sécurité ou de dignité des participants. Le Pôle pénal économique et financier est une juridiction spécialisée dans les infractions économiques et financières.
Sériba K.