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[Pratique de sorcellerie à Ouaragahio] 9 gamins avouent leur forfait et révèlent avoir programmé la mort de 10 personnes en décembre

-Un notable du village cité comme celui qui les initie  

Ouragahio, le 25-9-22 (crocinfos.net) Nous sommes à Ouragahio, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, au nord de Gagnoa dans la région du Gôh (ex-Fromager), le samedi 24 septembre. Ce jour-là, l’information est focalisé sur des mangeurs d’âmes, 9 gamins âgés tout au plus de 14 ans, accusés d’être des sorciers. Ils sont la curiosité et les débats de salons de la ville.

Ils ont été démasqués sans autre forme de procès par la notabilité villageoise comme des sorciers. Ils sont accusés d’avoir mis fin à la vie du jeune élève reconnu dans la commune comme brouteur au quartier Bethé.

Sur recommandation de la chefferie et de la notabilité, c’est la plus petite, âgée de 10 ans, désignée comme la cheffe des gamins sorciers et un autre de 13 ans qui vont passer aux aveux. Dans la déposition du gamin, il va porter un doigt accusateur sur l’un des notables de la chefferie affirmant que c’est ce dernier qui initie certains d’entre eux à la sorcellerie.

Il a identifié le gros arbre du quartier comme le lieu qui leur sert de rencontre, une fois la nuit tombée. Tour à tour, les gamins vont avouer leur forfait avant de faire une révélation qui va donner froid dans le dos. Ils ont soutenu avoir programmé dans leur funeste besogne, dix personnes qu’ils doivent tuer en décembre 2022. Et dont le sang sera remis à une vendeuse d’attiéké pour des besoins liés à la bonne marche de son commerce.

La chefferie et la notabilité ont décidé que chaque parent de présumés victimes porte plainte devant les autorités compétentes. Mais, des voix s’élèvent pour dire que la chefferie n’a pas pris ses responsabilités en faisant arrêter les présumés mangeurs d’âme.

La loi N°2019-574 portant Code pénal en sa Section 12, qui évoque: Charlatanisme, sorcellerie ou magie dispose en son Art. 237, ce qui suit : ‘’- Est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 de francs, quiconque se livre à des pratiques de charlatanisme, sorcellerie ou magie, susceptibles de troubler l’ordre public ou de porter atteinte aux personnes ou aux biens.’’

C.K. Correspondant dans le Gôh

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