Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26-4-2024 (crocinfos.net)—Avant la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, les différents partis politiques se trouvent dans un climat de tension, compromettant la perspective d’une élection apaisée. Le ton est revendicateur, avec chaque parti politique défendant sa position sans concession. Cette situation soulève des interrogations chez les citoyens, tandis que les médias, souvent alignés avec les partis politiques, amplifient les discours sans les filtrer.
À l’approche de la présidentielle 2025, certains candidats ont déjà fait connaître leur intention de se présenter, anticipant même les processus formels de désignation au sein de leur parti. Tandis que le PDCI-RDA mise sur Tidjane Thiam et le PPA CI sur Laurent Gbagbo, le RHDP, au pouvoir, n’a pas encore désigné son candidat, bien que les partisans semblent pencher en faveur d’Alassane Ouattara. Le GPS soutient Guillaume Soro, tandis que le COJEP se range derrière Charles Blé Goudé. Le député-maire indépendant de Tiassalé, Antoine Assalé Tiémoko, semble également se préparer à entrer dans la course électorale.
Les échanges entre les différents acteurs politiques et leurs partisans sont souvent vifs, menaçant la possibilité d’une élection pacifique. Les tensions sont exacerbées par les relais médiatiques et les réseaux sociaux, rappelant les violences électorales passées qui ont entraîné la perte de vies humaines.
Les préoccupations concernant la crédibilité du processus électoral sont également au premier plan. Tidjane Thiam a remis en question la liste électorale, déclarant qu’elle comportait une anomalie préjudiciable à la démocratie. De son côté, le PPA CI a désigné Laurent Gbagbo comme candidat, appelant à des réformes pour garantir des élections ouvertes, inclusives, transparentes et crédibles.
Au sein du RHDP, les déclarations provocatrices persistent, notamment en ce qui concerne la candidature de Laurent Gbagbo. Les tensions sont exacerbées par les réponses cinglantes des différents acteurs politiques, comme le montre la récente confrontation entre Cissé Bacongo et Charles Blé Goudé.
Dans ce contexte tendu, l’initiative de Guillaume Soro en faveur du dialogue constructif illustre la volonté de certains acteurs de rechercher des solutions pacifiques.
Toutefois, les défis persistent, notamment en ce qui concerne la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), critiquée pour son manque de transparence.
La présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire s’annonce sous des auspices peu rassurants, avec des tensions politiques et des enjeux considérables qui laissent présager un avenir incertain pour le pays.
Kpan Charles