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[Prévention et Gestion de crise] Pourquoi Vicent Toh Bi Irié s’est rendu à Bonoua avec Aube Nouvelle, vendredi

Abidjan, le 28-11-2020 (https://crocinfos.net/) Bonoua a ceci de particulier que c’est l’unique localité qui est restée en permanence en crise ouverte ou larvée depuis 03 mois.

C’est également la localité qui a connu à elle seule toutes les crises violentes vécues par le pays depuis 1990.

Les traces de barrages ou de biens calcinés encore visibles sur la voie publique témoignent qu’une page ne se tourne pas encore dans cette grosse cité cosmopolite. Les discours de certaines personnes n’incitent pas non plus à l’optimisme.

Cela seulement suffit à accroître la vigilance.

Bonoua, vendredi 27 novembre 2020. Nous y étions avec l’équipe de Aube Nouvelle. Chaleureux accueil des principales sections de la société.

‘’La rue vous dit si ça va ou pas, si les choses vont s’arranger ou pas. Rien ne remplace ce niveau de vérité directe.’’

Pour la petite pédagogie, retenez qu’il est important de visiter les zones où il y a eu conflits sévères afin de tirer des leçons pour qu’il n’y ait plus de crises similaires là et ailleurs.

‘’Seule la rue vous dit si ça va ou pas’’

Retenez encore pour la petite pédagogie devenue utile, nécessaire et impérieuse pour mes publications que dans 100% des cas, partout où il y a eu des affrontements ayant impliqué les communautés, il y aura toujours un autre ou d’autres affrontements plus ou moins graves les semaines, les mois et les années qui suivent. C’est triste, mais c’est le constat scientifique.

C’est pourquoi il faut rester sur ses gardes et accroître la sensibilisation.

Nous faisons principalement de la prévention dans les zones où il peut y avoir des germes de conflits futurs (aujourd’hui, samedi à Yopougon Yaosehi, et à Koumassi Campement).

Mais nous faisons également de la gestion par l’écoute, les visites et les recommandations dans les zones ayant été déjà en conflit.

Pour la pédagogie encore, il convient de noter que l’approche de Aube Nouvelle consiste en une importante recherche documentaire préalable sur des sources écrites académiques, administratives et historiques. Cette compréhension théorique du conflit local est poursuivie par des échanges avec les représentants des institutions étatiques, les élus, les leaders locaux .

 ‘’Tirer des leçons de situations difficiles est donc un bon élan pour éradiquer les conflits futurs.’’

Enfin Aube Nouvelle insiste sur le contact physique avec les acteurs, témoins ou victimes des violences. Marcher dans la rue, parler à la vendeuse de maïs, au petit cireur, au sans-emploi, au fou du village, aux personnes dans la rue permet de saisir le ressenti et l’émotion réelle des populations, sans filtre, sans fards et sans langage arrangé ou diplomatique. La rue vous dit si ça va ou pas, si les choses vont s’arranger ou pas. Rien ne remplace ce niveau de vérité directe.

Tirer des leçons de situations difficiles est donc un bon élan pour éradiquer les conflits futurs.

Avant que nous revenions à Bonoua avec la permission des parties, il apparaît déjà que des raisons culturelles et traditionnelles, politiques, religieuses, sociales, économiques et des raisons de développement soient à l’origine de certaines frictions communautaires. À méditer …

La Paix est une quête  permanente qui ne s’arrêtera que lorsque s’arrêtera l’humanité.

Pour participer à l’une de nos sensibilisations dans vos cités, inscrivez-vous sur le lien

https://bit.ly/aubenouvelle

Vincent Toh Bi Irié

NB: le titre est de la rédaction

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