[Prix CNN 2010] Ce que MM. Ouattara, Sy Savané et Kah Zion avaient dit du sacre d’Alexandre Lebel

Abidjan, le 29-5-2022 (crocinfos.net) En 2010 Alexandre Lebel Ilboudo, alors Grand-Reporter au journal Le Patriote, remportait à Kampala le Prix CNN Multichoice du Meilleur journaliste francophone dans la catégorie Presse écrite. De retour en Côte d’Ivoire il a été reçu par Alassane Ouattara, Ibrahim Sy Savané et Dénis Kah Zion. Ci-dessous les propos des trois personnalités.

Alassane Ouattara

«Je connais bien le système anglo-saxon pour l’importance accordée à la compétence»

(…) M. Ilboudo merci. En tout cas, nous sommes très fiers pour ce prix que vous venez de recevoir qui, je crois, est la traduction de la qualité de votre travail et du journal. Je connais bien le système anglo-saxon pour l’importance accordée à la compétence. Je m’en réjouis personnellement, je vous félicite d’abord ensuite toute l’équipe du Patriote.

En tout cas, ce prix ne nous surprend pas. Surtout le thème que vous aviez traité, la question foncière, la question des terres qu’on refuse aux ressortissants burkinabè. La question foncière a été l’un des thèmes de l’Accord de Marcoussis qui a été l’objet d’âpres discussions ainsi que la question de la nationalité. J’avoue que ces deux questions sont liées.

J’ai demandé à mes collaborateurs tout à l’heure qu’on me fasse parvenir l’article en question, je serais très intéressé de voir sous quel angle vous l’avez traité, c’est une grande contribution j’en suis certain. Je viens de terminer, il y a quelque jours la lecture de l’œuvre de Venance Konan ‘’Les catapilas, ces ingrats’’ qui aborde la même question. C’est une contribution que j’aimerais lire, je demanderais une copie. D’un régime à l’autre, la question de terre demeure d’actualité, pas seulement Tabou en 89. Nous sommes encore en train de parler de post-crise, de post-conflit et autres.

C’est important que ces questions soient réglées quant au fond. Marcoussis a fait son chemin, mais j’ai l’impression que ces questions ne sont pas encore définitivement réglées. La question de la terre est importante dans tous les pays. Je voudrais féliciter tous les responsables du Patriote pour le travail que vous abattez au quotidien. (…) Je vous félicite et je vous remercie pour cette rencontre, je crois qu’il faut continuer à faire du bon travail. Malheureusement, votre marraine n’est pas là, elle est partie aux Etats-Unis pour des urgences professionnelles, autrement elle aura été très heureuse d’être avec nous et de voir le trophée. Je demanderais à Hamed Bakayoko d’organiser un cocktail pour célébrer le prix. Si je suis présent à Abidjan, je me ferai fort d’être présent.»

Extrait des propos de l’ex-DGA du FMI

Le ministre Ibrahim Sy Savané

«Votre sujet traite une question cruciale pour la Côte d’Ivoire»

«J’ai demandé à recevoir le Lauréat, juste pour montrer que dans cette presse ivoirienne, même si parfois nous avons des jugements assez sévères sur des pratiques, ce sont des jugements que nous partageons avec certains d’entre vous. A chaque fois qu’il y a une occasion aussi, de rendre hommage à un journaliste, il ne faut pas hésiter. Nous avons lu l’information dans le Patriote, puisque malheureusement, il n’y a pas encore eu beaucoup d’échos. Alors que, me semble t- il, c’est un Prix important. Je crois me souvenir que c’est la deuxième fois qu’un journaliste ivoirien remporte ce Prix. Douh Patrice l’avait déjà remporté en 2001 et maintenant c’est un journaliste du Patriote. J’ai noté que tous deux ont traité des questions sociales. Douh Patrice s’était intéressé à l’histoire des nouveau-nés qu’on retrouvait dans les poubelles. Et je vois que l’article qui a été primé, porte sur une question fondamentale et cruciale en Côte d’Ivoire, cela se rapporte à la question foncière d’une façon générale, et la question de l’équité sociale. Ce sont ces sujets qui ont été primés, cela doit nous amener à réfléchir.»

Extrait des Propos du Ministre Sy Savané

Denis Kah Zion alors président du GEPCI

«Ce garçon mérite d’être décoré»

«Nous sommes venus féliciter notre héros, ce prix est un prix pour toute la Côte d’Ivoire. C’est un honneur pour nous Editeur de presse que nos titres soient jugés par un jury international et glanent, un trophée pour la Côte d’Ivoire. Ce prix n’est pas un prix pour le Patriote, ni un prix pour Alexandre Lebel, mais plutôt, un prix pour toute la Côte d’Ivoire. J’avoue que ça m’a fait chaud au cœur. Nous connaissons l’importance du prix, c’est vous dire que ce garçon mérite d’être décoré comme tous ceux qui apportent de grands prix à la Côte d’Ivoire».

Extrait des propos de l’ancien président du GEPCI, Dénis Kah Zion,

La rédaction