Abidjan, le 17-11-2021 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: La Côte d’Ivoire ne sera pas au Qatar en 2022. Elle n’était pas déjà en Russie en 2018. Deux phases finales du mondial consécutives sans les Eléphants. Plutôt logique. Quand la maison est fissurée, quand la famille est divisée, le saupoudrage ne peut pas cacher la réalité.
Les Eléphants ont buté contre le Cameroun. Le match qu’il ne fallait pas perdre. Le match décisif de la poule D. Il a tourné en faveur des Lions Indomptables. Un but, un petit dés la 22e minute de jeu, a suffi.
Les Ivoiriens avaient privé les Camerounais du mondial 2006. Avec le concours et le soutien des Égyptiens. Quinze ans plus tard, les enfants de Paupol peuvent faire leur deuil. Enfin. Ils tiennent leur revanche.
Mais ce n’est pas encore fini. Il reste encore deux matches pour obtenir le billet du Qatar. Mais pour le Cameroun, battre la Côte d’Ivoire et surtout l’empêcher d’aller au mondial, c’est un fait d’histoire.
Et pourtant dans ce match, les Eléphants avaient de la place pour faire valoir leurs talents. Mais on ne joue pas une finale de coupe d’Afrique ou un match à enjeu avec autant de prudence, de précautions, de peur au ventre, autant de précipitations et d’imprécisions. Une finale se gagne dans la tête avec des joueurs qui obligent le destin à s’accomplir. Les Ivoiriens avaient la volonté, l’ambition de sortir vivants de cette opposition mais le mental, l’esprit costaud, la force de caractère, la capacité d’imposer son jeu à l’adversaire, le ou les joueurs capables de mettre le pied sur le ballon, pousse les Lions indomptables à la faute ont manqué. Le talent était là. Mais la force du groupe, cet instinct de tueur, de baroudeurs absent. Les offensives étaient brouillonnes. Les Eléphants ont pourtant aligné, en 72 h, deux matches de bon niveau. Les Camerounais ont joué d’efficacité: une seule action véritable de but, une hésitation coupable de la base ivoirienne et un but. Les Ivoiriens ont eux, aligné des offensives, ils ont été chaque fois près du coup heureux mais le compas a manqué dans l’œil, l’envie de trop bien faire à tué la précision. Et comme disent les Ivoiriens, « quand ça doit te tuer, le coton te blesse. ». Une deuxième mi-temps qui aurait mérité au moins un but. Mais pas au Japoma…
‘’Et pourtant dans ce match, les Eléphants avaient de la place pour faire valoir leurs talents.’’
Temps de regrets. Grosses douleurs. Mais ce n’est pas plus mal. L’élimination des Eléphants fait perdre du prestige au football ivoirien et surtout beaucoup d’argent à la fédération. L’argent de la FIFA notamment, 4,750 milliards FCFA, au bas mot. Sans compter les fonds que les sponsors et partenaires du football ivoirien aurait mis à la disposition de la faîtière.
L’équipe nationale ne pouvait pas continuer de cacher les problèmes du football et dans le football ivoirien. L’élimination des Ivoiriens est certes dure à accepter pour beaucoup mais elle permet de ramener tout le monde a terre, à régler les choses à l’endroit. Obliger le comité de normalisation à se concentrer sur sa mission principale, organiser les élections à la fédération ivoirienne de football. Pas nourrir le désir d’accompagner l’équipe nationale au Cameroun puis au Qatar. Elle oblige le ministère des Sports à se concentrer sur les pelouses des stades en Côte d’Ivoire et à trouver les moyens pour les autres disciplines sportives. Par exemple, le basket-ball prépare le mondial sans un rond. Le ministère des Sports s’engage à payer que les billets d’avion. La fédération ivoirienne n’a pas les moyens et les reins solides. Elle n’est pas loin de signer forfait. Alors qu’elle est vice-championne d’Afrique.
Retour à la maison pour préparer l’essentiel. Fin du bling-bling et du Vuvuzela sur du sable mouvant. Objectif, élection à la FIF et CAN2022, en janvier au Cameroun. Avec la nouvelle équipe dirigeante légale et légitime de la fédération ivoirienne de football.
‘’L’élimination des Eléphants fait perdre du prestige au football ivoirien et surtout beaucoup d’argent à la fédération. L’argent de la FIFA notamment, 4,750 milliards FCFA, au bas mot.’’
Un mot pour signaler la disparition d’un homme, passionné de Sport, éducateur, formateur. Il a voué sa vie à la jeunesse. Il respirait Jeunesse, éducation et Sport: Siaka Dao. Les écoliers des années 70, les élèves des années 80 à 2000, les habitués des aires de jeu en Côte d’Ivoire se souviendront de lui, de cette voix autoritaire, de cette passion faite homme, de ce révélateur de talents et de ce meneur d’hommes. Adieu, Grand homme! La terre de cette Côte d’Ivoire que tu as servie avec dévouement t’accueille et te soit légère.
Par Fernand Dédeh