[Raymonde Yapo : De l’INSAAC au 26e Atelier Harmattan Workshop/Nigéria] Quand l’art et la passion traversent les frontières

[Raymonde Yapo : De l’INSAAC au 26e Atelier Harmattan Workshop/Nigéria] Quand l’art et la passion traversent les frontières

[Peinture comme héritage] Yapo Sopie Blanche Raymonde et son expérience au 26e Atelier Harmattan Workshop au Nigéria 

Abidjan, le 26-05-2024 (Crocinfos.net) Yapo Sopie Blanche Raymonde, étudiante de 23 ans en deuxième année de licence en peinture à l’INSAAC, nous raconte son expérience immersive lors de la 26ème édition du Harmattan Workshop, tenue du 11 au 27 février au Centre d’Art Onobrak (CAO) à Agbarha-Otor, dans l’État du Delta au Nigéria. Aînée d’une famille artistiquement influencée par son père, Yapo Ayéa René, surnommé le Prophète de la Peinture, Raymonde partage un récit vibrant de cet événement marquant.


Pour Raymonde, ce premier voyage à l’étranger, rendu possible grâce au soutien de Françoise Remarck, Ministre de la Culture, a été une révélation. “Cet événement a été une révélation pour moi”, confie-t-elle. “Voir des artistes de divers horizons – Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Nigeria, Autriche, Congo Kinshasa, États-Unis, Cameroun – partager leurs techniques et leur passion m’a profondément inspirée.


Chaque matin dès 5h30, les participants se réunissaient pour une prière collective suivie de 30 minutes de sport. “Cette routine matinale créait une atmosphère de famille et de solidarité“, se souvient Raymonde. Après un petit déjeuner à 7h30, chacun se dirigeait vers son atelier respectif à 8h30. “Il y avait des spécialités comme la peinture, la gravure, la céramique, la sculpture, le design textile, la photographie, la performance, et le cinéma.


Sous la direction de professeurs expérimentés, Raymonde s’est plongée dans l’art de la peinture. “Nous commencions par des dessins avant de passer aux toiles. La liberté d’expression était totale, bien que notre thème central fût la culture.” Raymonde a relevé le défi avec brio, réalisant deux œuvres significatives, dont une intitulée “La Rouquine“, représentant une fille aux cheveux roux. “J’ai utilisé une technique mixte, mélangeant collage et peinture. Cela m’a permis de montrer qu’être une femme ne doit pas être un obstacle à la poursuite de ses passions.”

Cette expérience a été l’occasion pour Raymonde d’échanger avec des artistes renommés, recevant conseils et encouragements. “Rencontrer Maître Augustin Kassi, un de mes artistes favoris, et discuter avec lui a été un moment fort. Il a joué un rôle crucial dans notre participation au workshop.”

Raymonde a acquis de nouvelles compétences, notamment en collage et en mélange de teintes, et a obtenu un certificat de participation. “Ce certificat représente beaucoup pour moi“, dit-elle avec émotion.

Fortement motivée par cette expérience, Raymonde se projette déjà dans l’avenir. “Mon rêve est de créer un centre de formation à Adzopé pour jeunes talents et orphelins intéressés par l’art, ainsi qu’un centre d’exposition. L’art nous unit et nous élève; je souhaite transmettre cette passion.”

Elle encourage vivement la jeunesse à suivre leurs passions. “Il vaut mieux s’investir dans ce que l’on aime, car un travail fait avec le cœur est toujours plus bénéfique.”

Raymonde termine en exprimant sa gratitude envers ceux qui ont rendu cette expérience possible. “Merci infiniment à Madame Françoise Remarck pour son soutien indéfectible à la jeunesse et à Maître Augustin Kassi pour son dévouement. Un remerciement spécial à mon père, Yapo Ayéa René, dont les encouragements et l’exemple m’ont guidée jusqu’ici.”

En fin decompte, l’histoire de Yapo Sopie Blanche Raymonde est un témoignage vibrant de l’impact positif que des initiatives comme le Harmattan Workshop peuvent avoir sur la jeunesse et le développement de talents artistiques.

Franck-Médard KOFFI

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