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[Respect des lois environnementales] Destruction d’arbres à Adjamé

Destruction d'arbres dans le cadre d'une opération de salubrité à Adjamé, Abidjan

Abidjan, le 2 novembre 2024 (crocinfos.net) – L’opération de lutte contre l’insalubrité orchestrée par le District autonome d’Abidjan, sous la direction du gouverneur Ibrahim Cissé Bacongo, était dans le quartier Adjamé-Liberté le 1er novembre 2024, dans l’après-midi. Ce déployé massif d’agents et de bulldozers visait à dégager les installations commerciales anarchiques. Cependant, les bulldozers ne se sont pas limités aux échoppes : ils ont également déraciné et déchiqueté quelques arbres environnants, qui serviront (sûrement) aux vendeuses de bois de chauffe.

Une vue de quelques troncs arbres, entassés par les bulldozers. Notre pohoto

Cette intervention brutale contre des arbres soulève des questions quant au respect de la législation environnementale. En effet, la Constitution ivoirienne, dans son article 28, stipule clairement que la protection de l’environnement est un devoir pour tous, aussi bien les institutions publiques que les citoyens. De plus, la loi n° 2023-900 du 23 novembre 2023, portant code de l’environnement, a modifié la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996.

Dans son chapitre 4, intitulé « Évaluation environnementale et sociale », et plus précisément dans la section 1 « Domaine d’application des évaluations environnementales et sociales », les articles 68 et 69 établissent les nouvelles directives.

L’article 68 stipule : « Tout projet susceptible d’avoir un impact sur l’environnement est soumis au préalable à une évaluation environnementale et sociale. » Quant à l’article 69, il précise : « L’évaluation environnementale et sociale s’applique aux politiques, plans, programmes et projets susceptibles d’avoir des répercussions sur l’environnement naturel et humain. »

De nombreuses personnes découvrent ces scènes de destruction à travers les réseaux sociaux, alimentant une indignation croissante. Tandis que les environnementalistes observant silencieusement, des voix s’élèvent contre ce traitement de la nature en pleine crise climatique. L’équilibre entre urbanisation et respect écologique semble, encore une fois, mis à mal.

Charles Kpan

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