Abidjan, Côte d’Ivoire, le 9-1er-2024 (crocinfos.net)—L’année 2023 s’est terminée avec un bilan morose sur les plans économique et politique en Côte d’Ivoire. De 2020 à 2023, la troisième magistrature a porté un coup à la démocratie, créant une période sombre sur le plan politique et social. Le régime d’Abidjan a intensifié la répression, marquant ces trois dernières années par des condamnations massives, principalement dirigées contre les opposants.
Des figures politiques telles que Maurice Kacou Guikahué, du Pdci-Rda, Pascal Affi N’Guessan du Fpi, ont payé le lourd tribut de la crise électorale de 2020, suite à la désobéissance civile. Cette élection a été ébranlée par des violences meurtrières, laissant plusieurs membres de l’opposition toujours poursuivis selon le procureur d’Abidjan en décembre 2021. Des manifestations de soutien ont conduit à des arrestations, dont celle de Damana Pickass du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). En février 2021, 31 personnes ont été arrêtées, condamnant 27 manifestants à deux ans de prison ferme pour des troubles à l’ordre public.
En 2023, Vaho Fonhey Armel Jocelyn, membre actif du PDCI et leader des jeunes, a été condamné à 5 ans de prison ferme pour des malversations financières présumées. Accusé à tort d’avoir refusé de migrer en faveur du parti au pouvoir, ce jeune cadre dynamique du PDCI est en exil, laissant ses proches sans nouvelles.
De nombreux jeunes influents dans leur parti politique sont activement recherchés, tandis que d’autres injustement emprisonnés tentent de mobiliser malgré les obstacles. L’année 2024 s’annonce difficile pour faire de la politique en Côte d’Ivoire si l’on n’est pas affilié au Rhdp. La traque persistante laisse présager des défis politiques à venir, notamment à un an de la présidentielle. La répression politique continue de planer, jetant une ombre sur le paysage politique ivoirien et suscitant des inquiétudes quant à la santé de la démocratie.
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